Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, a rendu son tablier ce mardi 21 janvier, assumant sa «responsabilité» dans «l'échec du 7-Octobre» 2023, la pire attaque dans toute l'histoire de l'Etat hébreu. Mais même s'il ne l'avait pas fait de son propre chef la Commission d'enquête qui frappera fatalement l'aurait poussé vers la sortie en raison des graves manquements déjà documentés… «Reconnaissant ma responsabilité dans l'échec de l'armée le 7-Octobre, et au moment où l'armée enregistre des succès significatifs sur tous les fronts et qu'un nouvel accord de libération d'otages est en cours, je demande à mettre fin à mes fonctions le 6 mars 2025», dit la lettre de démission du plus haut gradé de l'armée israélienne. Halevi, 57 ans, qui occupe la fonction depuis décembre 2022, a assuré que «pendant 40 ans, (sa) mission de protection de l'Etat d'Israël a été la mission de (sa) vie». Mais «le matin du 7-Octobre, l'armée sous ma direction a échoué dans sa mission de protéger les citoyens israéliens (…). Ma responsabilité dans ce terrible échec m'accompagne au quotidien et m'accompagnera toute ma vie», a confessé le général. Par ailleurs Tsahal a annoncé la démission du chef du commandement militaire de la région Sud, qui administrait principalement la bande de Gaza, le général Yaron Finkelman. Ce dernier dans la lettre remise à son supérieur, le général Halevi, reconnaissait lui aussi avoir «échoué le 7-Octobre à protéger les habitants bien-aimés et héroïques» des zones limitrophes de Gaza. Après ce départ on ne voyait pas comment le chef suprême pouvait échapper à la reddition des comptes. Le général Aaron Haliva, chef du service des Renseignements, a anticipé en démissionnant dès avril 2024. Lui aussi savait que les foudres de la Commission d'enquête seraient impitoyables. Reste le cas Netanyahu. Le Premier ministre israélien sera très tenté de désigner ces fusibles parfaits pour passer entre les gouttes, en essayant de convaincre les parlementaires et la Justice que tous les responsables des failles du 7-Octobre ont payé… Mais il est certain que ça ne le sauvera pas. Benjamin Netanyahu a tout fait pour prolonger ses guerres au Liban et à Gaza, mais tout le monde savait qu'il ne pouvait pas bombarder et tuer indéfiniment pour échapper à ses tourments judiciaires. Toute chose a une fin, les bonnes comme les mauvaises. Le Premier ministre a commencé à ressentir dans sa chair ses affaires de corruption, le reste viendra assurément. Et quand je dis le reste je parle aussi des dernières révélations sur ses manipulations pour faire plus de morts, à Gaza comme dans les rangs de Tsahal.
Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
