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De Villepin fustige la surenchère de Retailleau : La diplomatie Française en déroute
Publié dans Tunisie Numérique le 25 - 02 - 2025

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a vivement critiqué la ligne dure adoptée par Bruno Retailleau à l'égard de l'Algérie, dénonçant une dangereuse surenchère verbale qui risque d'aggraver les tensions entre Paris et Alger.
Une mise en garde balayée d'un revers de main par l'actuel ministre de l'Intérieur, qui persiste dans une approche conflictuelle peu propice au dialogue.
Une diplomatie française en roue libre
Depuis l'attaque terroriste de Mulhouse, l'exécutif français, emmené par Bruno Retailleau, semble vouloir en découdre avec l'Algérie, au mépris des principes de la diplomatie. Dans un discours virulent, le ministre de l'Intérieur a accusé Alger de mépriser le droit international en refusant de reprendre l'un de ses ressortissants sous OQTF, impliqué dans l'attentat. Faisant fi de toute retenue, Retailleau a même menacé d'entrer dans un "rapport de force" avec l'Algérie, sans pour autant préciser les leviers dont disposerait réellement la France pour contraindre son ancien partenaire stratégique.
Un positionnement qui n'a pas manqué de faire réagir Dominique de Villepin. L'ancien Premier ministre, connu pour son sens aigu de la diplomatie et son attachement à une politique étrangère indépendante, a dénoncé cette posture belliqueuse. Selon lui, la surenchère actuelle ne fait qu'aggraver les tensions et enfermer la France dans un jeu d'invectives stériles, où la réflexion stratégique laisse place à l'émotion et à l'opportunisme politique.
Retailleau, l'arrogance en guise de politique
Loin d'apaiser le débat, Retailleau a réagi avec mépris aux critiques de De Villepin, affirmant qu'il s'en "fichait comme de sa première chemise". Une déclaration qui en dit long sur l'état de la politique française, où l'arrogance et les postures populistes semblent avoir remplacé le sens du dialogue et de la nuance. En opposant une réponse aussi lapidaire à l'un des derniers grands diplomates français, Retailleau illustre une tendance inquiétante : celle d'une classe politique davantage tournée vers les effets d'annonce que vers la recherche de solutions durables.
Alors que la France est déjà engagée dans une série de tensions avec l'Algérie depuis son soutien au plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental, la posture du gouvernement actuel ne fait qu'accentuer le climat de défiance. Entre l'affaire Boualem Sansal, emprisonné en Algérie, et l'arrestation en France de plusieurs influenceurs algériens, les relations bilatérales se détériorent à un rythme alarmant.
De Villepin, un héritage diplomatique oublié
Dans ce contexte, la position de Dominique de Villepin rappelle une époque où la diplomatie française savait encore s'imposer avec intelligence et finesse sur la scène internationale. L'ancien Premier ministre, artisan de la farouche opposition de la France à la guerre en Irak en 2003, défend une vision où le dialogue prime sur l'escalade verbale. Contrairement aux dirigeants actuels, il comprend que la grandeur d'un Etat ne se mesure pas à la virulence de ses déclarations, mais à sa capacité à préserver son influence en évitant les confrontations inutiles.
En refusant d'entendre les mises en garde de De Villepin, Retailleau et le gouvernement actuel prennent le risque d'isoler davantage la France sur la scène internationale. À force de vouloir donner des leçons et multiplier les tensions, Paris pourrait bien se retrouver sans alliés dans une région où le pragmatisme et le respect mutuel restent la clé de relations durables.
La diplomatie française, jadis respectée et influente, est aujourd'hui réduite à des coups de menton électoralistes et à des calculs à court terme. Un virage inquiétant, qui pourrait coûter cher à la place de la France dans le monde.
D'ailleur,un autre signal révélateur du déclassement diplomatique français est venu de Washington. Lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron, Donald Trump n'a pas hésité à encenser l'Italie et Giorgia Meloni, alors qu'il sait parfaitement que le courant ne passe pas entre la cheffe du gouvernement italien et le président français. Une humiliation à peine voilée qui illustre la perte de poids de la France sur la scène internationale.
Avec Jacques Chirac, jamais un président américain n'aurait osé afficher une telle connivence avec un allié européen en froid avec Paris sans recevoir une réponse immédiate et ferme.
Aujourd'hui, Macron assiste, impuissant, à un réalignement des relations internationales où la France semble de plus en plus marginalisée, incapable de se faire respecter aussi bien par ses alliés que par ses adversaires. Pendant ce temps, en interne, au lieu de s'attaquer aux véritables problèmes du pays, le gouvernement multiplie les déclarations populistes et cherche désespérément à externaliser la frustration collective en désignant des boucs émissaires à l'étranger, plutôt que d'apporter des solutions concrètes aux crises économiques et sociales qui minent le pays.
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