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France-Algérie : Même Moussa Darmanin met le feu, lui qui revendiquait fièrement ses origines algériennes
Publié dans Tunisie Numérique le 13 - 01 - 2025

La surenchère est mauvaise conseillère en diplomatie, surtout quand on manipule des sujets aussi explosifs que les relations tumultueuses entre la France et l'Algérie. Deux pays qui, comme l'a dit le président Emmanuel Macron, partagent "tant d'enfants et tant d'histoires". Mais ça c'est le cadet des soucis du personnel politique français en ce moment, la droite et l'extrême droite surtout. Ce qui compte c'est l'exploitation politicienne de l'affaire «Doualemn», l'influenceur algérien qui a été expulsé par Paris vers Alger et renvoyé illico par ce dernier. Macron n'a pas officiellement dit un mot sur ce dossier, conscient du fait qu'il en a déjà beaucoup dit et fait. D'autres le font copieusement à sa place.
Darmanin avait pourtant dit que son siège de député lui suffisait…
C'est pourtant le président de la République qui est le chef suprême de la diplomatie, et bien on ne dirait pas en voyant toute cette agitation autour de l'Algérie dans le microcosme politique français. Comme si l'Hexagone n'avait que ça que problème, alors qu'incontestablement les urgences sont ailleurs. La dernière sortie en date et elle est très symbolique, c'est celle de l'ex-ministre de l'Intérieur et ministre de la Justice, Gérald Moussa Darmanin. Il a tiré en direction du pays de ses aïeuls. Il a proposé sur LCI hier dimanche 12 janvier de «supprimer» l'accord qui permet aux dignitaires algériens de visiter la France sans visa.
Darmanin avait déclaré publiquement que son siège de député et les problèmes de sa circonscription lui suffisaient, qu'il ne cherche rien d'autre. Il a vite compris que la lumière du Parlement n'est pas suffisamment forte pour ses ambitions politiques, il a alors bataillé pour retrouver l'exposition médiatique des ministères. Il a démarré en trombe avec le dossier des prisons, l'Algérie c'est encore mieux.
«Il y a un accord de 2013 qui est un accord gouvernemental qui permet à ceux qui ont un passeport officiel, un passeport diplomatique algérien, il y en a des milliers», de «venir en France sans visa pour pouvoir circuler librement», a indiqué Darmanin.
«Toucher les dirigeants ou la plupart des dirigeants algériens qui ont la position de décision d'humiliation, comme l'a évoqué le ministre de l'Intérieur (Bruno Retailleau), ça me paraît plus intelligent, plus efficace et ça peut se faire très rapidement», a ajouté le garde des Sceaux, manifestement très content de sa trouvaille dans un contexte de compétition sur la batterie de mesures pour punir l'Algérie.
«Il faut supprimer cette facilité», a-t-il martelé. Cette «mesure de rétorsion» n'impacterait pas «les 10 % de nos compatriotes qui ont des liens de sang, de sol, de culture, y compris les Pieds-Noirs», a précisé Darmanin. Puisque son remplaçant à l'Intérieur, le très tranchant et radical Bruno Retailleau, a déclaré «nous sommes dans un moment très critique et cette humiliation qu'on veut nous faire subir n'est pas acceptable», Darmanin s'est fait un devoir de monter encore plus…
Philippe, Retailleau, Attal… : Que seraient-il sans l'Algérie ?!
Où toute cette tension exponentielle mènera les deux pays ? Vers l'abîme, indéniablement, un fracas dont personne ne sortirait gagnant. Mais ces pyromanes n'ont en cure, tout ce qui compte c'est l'élection présidentielle de 2027. Briller pour être vu au premier rang des champions de la droite et de l'extrême droite. Après ça le déluge. Retailleau a été le dernier à entrer dans cette course, il a la ferme intention de rattraper son retard sur Darmanin, sur l'ancien Premier ministre Gabriel Attal et tous les autres…
C'est du ministère de l'Intérieur qu'était parti Nicolas Sarkozy pour conquérir l'Elysée en 2007 – la fin de l'histoire est moins belle -, Retailleau fera feu de tout bois pour y arriver, même au risque d'incendier la France, avec ces millions d'Algériens qu'il provoque inutilement.
Avant tout ça, bien avant l'affaire «Doualemn», l'ancien Premier ministre Edouard Philippe avait proposé de scier la branche des Accords de 1968, il a été l'un des premiers à le crier aussi fort. Une exploitation politicienne qu'on sent à des kilomètres, Philippe ne cachant pas ambitions présidentielles depuis qu'il a quitté Matignon. Retailleau a enfourché le cheval des Accords de 1968 dès qu'il s'est installé Place Beauvau. Même le très modéré Attal – c'est ce qu'on croyait , qui a fait ses armes à gauche avant de rejoindre Macron, crie avec les loups. Lui aussi est obsédé par la prochaine présidentielle.
«On peut le dénoncer, le réviser, il a été révisé quatre fois, il est d'ailleurs devenu un peu obsolète», a plaidé Darmanin en parlant des Accords de 1968. Beaucoup de voix se font entendre mais aucune voix de la raison, le bons sens n'est pas le but de ces Messieurs, les urgences sont ailleurs. Quand Alger clame que l'expulsion de «Doualemn» était «arbitraire et abusive», exposant des arguments de fond frappés au coin du bon sens, personne ne prend la peine de les écouter. C'est ce qui donne cette sortie incendiaire du ministre français de la Justice.
Jusqu'ici l'Elysée et Matignon gardent le silence et ils ont bien raison. Rien n'est audible dans cette cohue monstre. Ils ont raison de temporiser pour laisser passer cette tempête surréaliste. Les paroles et actes, plus jamais, doivent être savamment pesés avant l'irréparable.
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