Certaines maladresses peuvent transformer une conversation prometteuse en un moment gênant, frustrant ou blessant. Voici les 5 pièges relationnels les plus fréquents, accompagnés d'exemples pratiques pour mieux les comprendre et les corriger. 1. Couper la parole et tirer toute la couverture à soi Ce qu'on fait sans s'en rendre compte : « Attends, ça me rappelle une fois où moi aussi j'ai… » (l'interlocuteur n'a pas fini sa phrase) Pourquoi c'est problématique : Cela empêche l'autre de s'exprimer et donne l'impression que son vécu est moins important. Exemple concret : Votre ami raconte une difficulté professionnelle, et vous enchaînez immédiatement : « Tu stresses au travail ? Moi aussi ! Figure-toi que la semaine dernière... » Alternative : Laissez-le terminer, puis répondez : « C'est dur ce que tu vis. Tu veux en parler davantage ? » 2. Minimiser les problèmes de l'autre Ce qu'on dit : « T'exagères un peu, il y a bien pire que ça. » Pourquoi c'est blessant : Cela invalide les émotions de l'autre et peut le faire se sentir incompris ou jugé. Exemple concret : Votre amie se confie sur une rupture sentimentale, et vous répondez : « Bah au moins t'es débarrassée ! C'était pas le bon de toute façon. » Alternative : « Tu dois être chamboulée. Tu veux que je reste un peu avec toi ? » 3. Se plaindre constamment Ce qu'on entend : « Tout va mal en ce moment. Mon boulot, ma santé, les transports... » Pourquoi c'est épuisant : Les plaintes permanentes génèrent un climat négatif et ne laissent pas de place au dialogue. Exemple concret : À chaque pause café, vous dressez la liste des catastrophes de la semaine, sans demander à l'autre comment il va. Alternative : Essayez : « J'ai eu une journée difficile... et toi, comment ça se passe de ton côté ? » 4. Interroger comme un enquêteur Ce qu'on lance : « Pourquoi t'as accepté cette offre si tu savais que ça ne te conviendrait pas ? » Pourquoi c'est accusateur : Ce ton donne l'impression d'un interrogatoire plus que d'un échange bienveillant. Exemple concret : Un ami évoque un conflit familial, vous lui répondez : « Et t'as rien dit ? Mais pourquoi tu restes dans ce genre de relation ? » Alternative : « Ça n'a pas dû être facile pour toi... Tu veux en parler un peu plus ? » 5. Diagnostiquer et conseiller sans être sollicité Ce qu'on balance : « Tu devrais consulter un psy », « T'as besoin d'un break, je te le dis moi ! » Pourquoi c'est maladroit : Donner des conseils non sollicités ou poser des étiquettes peut heurter et enfermer l'autre. Exemple concret : Votre collègue confie qu'elle se sent perdue dans son couple, et vous lui rétorquez : « Tu souffres sûrement de dépendance affective. J'ai lu un article là-dessus ! » Alternative : « Je suis là si tu veux en discuter ou que je t'aide à y voir plus clair. » Conclusion : La qualité d'une conversation ne tient pas qu'aux mots Elle repose surtout sur l'écoute active, le respect mutuel et la capacité à se mettre à la place de l'autre. En évitant ces cinq erreurs — souvent commises sans mauvaise intention —, vous améliorez vos relations, instaurez un climat de confiance et créez des échanges plus riches et sincères.
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