Ce lundi 5 mai 2025, Wajih Dhokkar, président de l'Organisation tunisienne des jeunes médecins, a confirmé qu'à la suite d'une série de mouvements de protestation menés ces derniers jours, et face à l'absence de réaction du ministère de la Santé, y compris via une séance de négociation, il a été décidé de passer à une phase de escalade. Dans une déclaration à Tunisie Numérique, Dhokkar a indiqué qu'une grève de cinq jours a été décidée, bien que sa date n'ait pas encore été fixée. Il a également annoncé le boycott du choix des centres de stage pour les médecins résidents : autrement dit, les jeunes médecins ne sélectionneront pas leurs lieux de stage en juin prochain et ne commenceront pas les stages en juillet. En conséquence, les hôpitaux publics se retrouveront sans internes ni résidents pendant cette période. Le président de l'organisation a rappelé les principales revendications des jeunes médecins, à savoir : – La régularisation de leur situation professionnelle, marquée par une précarité persistante et un travail souvent effectué en dehors du cadre légal ; – La validation des stages sur la base de critères scientifiques ; – La révision de leur situation financière, sachant que certains sont rémunérés à hauteur d'un dinar de l'heure ; – Le travail dans des services hospitaliers non reconnus légalement, rendant leur présence juridiquement discutable. Il a également dénoncé le système du service civil, qui oblige les jeunes médecins, après de longues années de formation, à travailler une année entière dans une région intérieure sans couverture sociale ni assurance maladie, pour une rémunération parfois inférieure à 700 dinars. Enfin, Wajih Dhokkar a vivement critiqué le ton des messages adressés par le ministère de la Santé aux jeunes médecins, estimant qu'ils traduisent un manque de considération et un refus implicite de leur présence. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!