Alors que les tensions entre l'Inde et le Pakistan atteignent un niveau critique après des frappes indiennes sur neuf sites pakistanais, la crise militaire en Asie du Sud suscite des réactions internationales fortes. Tandis qu'Israël exprime ouvertement son soutien à l'Inde, plusieurs puissances mondiales, dont l'ONU, la Chine, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, lancent des appels pressants à la désescalade, redoutant un conflit ouvert entre deux puissances nucléaires. Israël appuie New Delhi Le soutien le plus explicite est venu ce mercredi de l'ambassadeur israélien en Inde, Reuven Azar, qui a affirmé sur le réseau X (ex-Twitter) : « Israël soutient le droit de l'Inde à se défendre. Les terroristes doivent savoir qu'ils ne trouveront nulle part où se cacher. » Une déclaration qui intervient au lendemain des frappes indiennes contre des cibles pakistanaises, que l'armée de New Delhi présente comme des "camps terroristes", mais qu'Islamabad qualifie de zones civiles. L'ONU appelle à la retenue Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exprimé via son porte-parole une "inquiétude profonde" et exhorté les deux voisins à "faire preuve de la plus grande retenue". "Le monde ne peut se permettre une guerre entre l'Inde et le Pakistan", a déclaré Guterres, rappelant que le recours à la force militaire "n'est pas une solution". L'ONU a réitéré sa disposition à faciliter un dialogue bilatéral visant à prévenir une escalade incontrôlable. La Chine critique l'Inde et soutient la stabilité La Chine, alliée historique du Pakistan et partenaire économique clé via le corridor économique sino-pakistanais (65 milliards de dollars), a publié un communiqué dans lequel elle exprime son regret face aux frappes indiennes. Pékin appelle les deux parties à la retenue et à donner la priorité à la stabilité régionale. Le ministère chinois des Affaires étrangères a également rappelé que la Chine rejette toutes formes de terrorisme, mais s'oppose aux actions militaires unilatérales risquant d'aggraver la situation dans la région du Kachmir, où elle-même a des revendications territoriales non résolues avec l'Inde. Les Etats-Unis entre inquiétude et prudence Le président américain Donald Trump, tout en confirmant avoir été informé des frappes, a qualifié la situation de "très préoccupante", espérant un apaisement rapide. "Ils se battent depuis des décennies, voire des siècles. J'espère que cela se terminera vite", a-t-il déclaré à la presse depuis la Maison-Blanche. De son côté, le secrétaire d'Etat Marco Rubio a affirmé suivre de près la situation. Il a contacté ses homologues indien et pakistanais pour encourager la réouverture d'un canal de dialogue. Le Conseil de sécurité nationale américain appelle à éviter "toute escalade supplémentaire". Le Royaume-Uni appelle ses ressortissants à la vigilance Dans le même temps, le gouvernement britannique a émis un avertissement de sécurité à ses ressortissants présents dans la région, déconseillant tout déplacement à moins de 8 km de la frontière indo-pakistanaise et 10 miles de la ligne de contrôle (LoC) dans le Kachmir. Londres recommande également d'éviter la province instable du Baloutchistan. Alors que les tensions Indo-pakistanaises ravivent le spectre d'un affrontement militaire de grande ampleur, la communauté internationale tente de jouer un rôle de modérateur diplomatique. Mais la multiplication des soutiens partisans et la fragilité historique du dialogue régional laissent planer un risque élevé de dérapage, dans une région où les conséquences d'un conflit ne seraient pas seulement locales, mais potentiellement mondiales. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!