L'enseignement supérieur et la recherche sont montés en puissance ces dernières années, notamment dans le domaine des sciences et de la technologiques. En témoignent les brillants parcours des ingénieurs et scientifiques algériens en France, en Allemagne, aux USA et ailleurs. On peut aussi évoquer la pléthore de publications de chercheurs algériens dans des revues de renommée mondiale. Cet essor fulgurant a donné des idées aux autorités algériennes, conscientes du fait que le rayonnement d'un pays s'adosse aussi sur les ambassadeurs que sont les étudiants étrangers. Alger a élaboré une stratégie nationale pour accroître son attractivité dans l'enseignement supérieur. Un cadre institutionnel vient d'être installé, avec pour objectif d'attirer un nombre croissant d'étudiants étrangers dès la prochaine rentrée universitaire. Le dispositif «J'étudie en Algérie» s'appuie sur un activisme diplomatique, des équipements numériques adaptés et une offre académique diversifiée. Le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique vient de mettre sur orbite une campagne internationale dédiée à la promotion des établissements universitaires locaux auprès d'un public étranger. Tout le réseau des représentations diplomatiques algériennes installées dans le monde sera mobilisé. Les ambassades et les consulats ont réceptionné des supports de communication et un guide d'accompagnement pour propager les informations relatives au programme. Le démarrage officiel de la campagne est calé pour fin mai, mais le portail «J'étudie en Algérie» est opérationnel depuis avril dernier. C'est l'interface principale entre les étudiants étrangers et les établissements algériens. Elle regroupe toutes les données sur les cursus mis à disposition, les critères d'admission, les pièces justificatives à fournir et les modalités d'inscription. En quelques semaines quelque 1000 étudiants étrangers ont déjà ouvert un compte sur la plateforme. L'Algérie propose aux candidats, quels que soient leurs pays d'origine, 117 établissements disséminés dans tout le pays. Dans le lot il y a des universités, des écoles nationales supérieures et des centres universitaires, avec une large palette de disciplines et spécialités : sciences exactes, ingénierie, médecine, lettres, sciences sociales et économiques. Les formations proposées s'inscrivent dans les canaux du système LMD (licence-master-doctorat) et ont été certifiées par les organismes nationaux d'évaluation. Le ministère met en relief la qualité de l'encadrement pédagogique, celle des infrastructures et le coût très avantageux des études pour les étudiants internationaux. Ce sont des arguments de poids pour la compétitivité de l'Algérie sur le marché régional de l'enseignement supérieur. Cet ambitieux programme concrétise les orientations de la présidence de la République, qui a décidé de faire de l'enseignement supérieur un vecteur de l'influence du pays à l'international. Depuis 2022 une batterie de réformes ont été entreprises : rénovation et modernisation des campus, développement de pôles technologiques, intégration de l'anglais comme langue d'enseignement dans certains cursus et multiplication des partenariats universitaires à l'étranger. Le cap est clairement défini : Faire de l'Algérie une destination de choix pour les étudiants étrangers. Jusqu'ici la Tunisie, le Maroc, l'Egypte et l'Afrique du Sud étaient les pays africains qui brillent le plus dans ce domaine, Alger rejoint la compétition. Le développement des échanges scientifiques et des réseaux académiques feront rapidement de l'Algérie un ténor de l'enseignement supérieur dans la zone euro-méditerranéenne et en Afrique. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!