D'après les dernières prévisions de la Banque mondiale, les prix des produits de base devraient atteindre, en 2026, leur niveau le plus bas depuis six ans. Une baisse de 12% est attendue en 2025, suivie d'un nouveau recul de 5% en 2026, sous l'effet combiné d'un ralentissement de la croissance mondiale et d'une offre abondante. Selon la dernière édition du Commodity Markets Outlook publiée par la Banque mondiale, les prix mondiaux des produits de base (Energie, produits agricoles, métaux…) devraient continuer de baisser pour atteindre, en 2026, leur plus bas niveau depuis 2020. Une fois corrigés de l'inflation, ils tomberaient même en dessous de la moyenne observée entre 2015 et 2019. Cette baisse marque la fin des hausses spectaculaires provoquées par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. Mais pour les pays en développement, elle a des effets contrastés. D'un côté, elle permet de réduire les coûts d'importation et de contenir l'inflation ; de l'autre, elle fragilise les économies dépendantes des exportations. « La chute des prix des matières premières est à double tranchant », avertit Indermit Gill, économiste en chef à la Banque mondiale. Depuis 2023, la baisse des prix de l'énergie a fortement contribué à calmer les pressions inflationnistes mondiales. En 2022, l'énergie avait à elle seule ajouté plus de deux points à l'inflation mondiale. En 2025, ses prix devraient reculer de 17%, puis encore de 6% en 2026. Le pétrole Brent est attendu à 64 dollars le baril en 2025, puis à 60 dollars en 2026. Cette tendance s'explique par deux facteurs majeurs : un ralentissement structurel de la croissance mondiale et une augmentation durable de l'offre, notamment en pétrole. La baisse ne se limite pas à l'énergie. Les prix alimentaires devraient diminuer de 7% en 2025, puis de 1 % en 2026, ce qui pourrait soulager certains programmes humanitaires. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!