Les « Rouge et Noir » ont juré d'y mettre du cœur dans le match de la survie contre El Gawafel. Promesse tenue avec les trois points du salut empochés. La Presse — Ils n'étaient pas pourtant nombreux à y croire mais l'exploit de l'ASG au Stade Mohamed Rouached de Gafsa a bien eu lieu. L'entraîneur Tarak Jarraya et ses hommes sont parvenus à sortir vainqueurs de leur match à quitte ou double contre les Gafsiens et à engranger les trois points du bonheur : «C'est magnifique ce que nous avons réalisé. C'est fabuleux ce que nous avons vécu», a martelé le gardien Abdelkader Chouaya tout fier d'avoir été le héros d'un match qu'il n'oubliera pas de sitôt. Auteur de nombreux arrêts réflexes qui ont été déterminants et notamment sur un penalty sifflé en tout début de la seconde mi-temps en faveur de l'équipe locale qui aurait pu faire basculer et changer le cours et le destin du match, le portier de la Zliza a prouvé qu'il a été la meilleure recrue du mercato de la saison. «Un gardien de cette trempe peut compenser de nombreuses lacunes au niveau défensif», a confié l'entraîneur Tarak Jarraya qui n'en croyait pas ses yeux à la fin du match. «Il nous a relancés dans bon nombre de rencontres qui semblaient perdues et nous a fait gagner de précieux points. Cette fois, il nous a carrément sauvés et a été le brave et grand capitaine du groupe qui nous a fortement aidés à assurer l'objectif maintien. Un grand bravo pour lui et pour tous ses partenaires pour cet heureux dénouement de la saison», a-t-il renchéri. Mouhib Allah Selmi, l'attaquant providentiel On l'a beaucoup critiqué, les semaines écoulées, pour son mutisme à la pointe de l'attaque et le tas de points gâchés. Mouhib Allah Selmi a bien su attendre l'heure de la riposte à ses détracteurs et la chance a été de son côté en étant derrière le but le plus précieux de la saison dans un temps idéal ( 80 ') qui n'a laissé aux coéquipiers de Seddik Mejri aucune possibilité de revenir à la charge et les a mis KO debout. Il fallait voir le visage du coach des Gafsiens, Skander Kasri, pour comprendre l'ampleur des dégâts causés par ce but assassin en fin de match de Mouhih Allah Selmi qui a envoyé EGSG en Ligue 2. C'était un triste aveu d'échec tactique face à la stratégie de jeu de son homologue Tarak Jarraya qui l'a piégé. Le technicien du Carrelage a pris le risque de laisser les meilleurs atouts de son arsenal offensif pour la seconde période en laissant le trio Adem Boulila – Mouhib Allah Selmi et Houcine Mansour sur le banc. Il faut avouer que c'était habile et rusé comme option pour déjouer les plans de jeu de Skander Kasri qui s'était préparé à un jeu d'attaque massif d'entrée. Tarak Jarraya, qui a planifié le gain de la partie à l'usure, a vu son plan bien fonctionner et prendre le dessus. 60 ' : il fait entrer Mouhib Allah Selmi à la place de Oussama Neffati. 75 ' : Houcine Mansour prend la place de Mohamed Ameur Jouini. Du poste par poste sans toucher à l'équilibre du dispositif et sans tomber dans la précipitation. La récompense est venue à dix minutes de la fin par un but de ce Mouhib Allah Selmi, avide de revanche, suite à un contre et une transition rapide sur lequel toute la défense gafsienne emportée aveuglément vers l'avant a été prise de court et crucifiée. Les supporters du Carrelage qui ont été abasourdis par le choix de la composition du onze de départ ont applaudi à la fin le coup bien joué de leur entraîneur qui leur a rapporté les trois points du bonheur.