TUNIS (TAP) - A l'occasion de la journée mondiale des musées, le comité tunisien des sites et des monuments (ICOMOS) et le comité tunisien des musées (ICOM) ont organisé, mercredi, à Tunis, en collaboration avec le ministère de la Culture, une rencontre sur le thème ''Le trafic illicite des biens culturels en Tunisie: identification et lutte''. La rencontre vise à sensibliser le public à l'importance de la richesse du patrimoine national et à sa protection en révisant les lois, décrets et conventions en vigueur. Le débat a été animé par Dr. Fadhel Blibech, agrégé d'histoire et chercheur à la faculté de droit de Tunis. Son intervention a été axée sur le trafic illicite des biens culturels qui a pris des proportions inquiétantes au cours des dernières années et le pillage d'objets d'arts qui reste un problème d'actualité dans le monde entier. Le conférencier a evoqué le danger qu'encourent les biens culturels en Tunisie, constamment pillés, et les moyens juridiques et techniques susceptibles de faire face à ce trafic. Pour sauvegarder les biens culturels dont les sites et les objets archéologiques, les vestiges, les monuments, les musées etc, M. Blibech a fait observer que l'action doit porter sur la révision du code du patrimoine et de la notion des biens culturels et la mise en place d'un inventaire exhaustif ou d'une carte nationale exhaustive des sites archéologiques tunisiens, ce qui facilitera la surveillance des fouilles clandestines et dissuadera les trafiquants. La lutte contre le trafic illicite, selon lui, exige l'implication du citoyen, de l'Etat et des structures concernées tels que l'Institut national du patrimoine (INP) et la brigade archéologique. Après quoi, les participants présents dont des universitaires, archéologues et chercheurs ont pris la parole pour dénoncer le trafic archélogique qui menace le partimoine national et inciter les parties concernées à protéger la mémoire et le patrimoine du pays.