Al Qods occupée (TAP) - La contestation sociale en Israël qui a mobilisé samedi plus de 300.000 manifestants est sans précédent et pose au Premier ministre Benjamin Netanyahu un défi incontournable, estimaient dimanche les médias israéliens. "Un nouveau pays", "Israël est dans la rue", titrait en page de couverture et en bleu et blanc -les couleurs nationales-, Yédiot Aharonot, principal quotidien du pays. "Netanyahu et ses ministres ne pourront pas ignorer ce cri, parce qu'il exprime une force qui menace leur maintien au pouvoir", estime son éditorialiste-vedette Nahoum Barnéa. "Il me semble qu'il s'agit de la plus grande manifestation de défiance qui ait jamais été organisée dans les rues de Tel-Aviv", enchérit Sima Kadmon, spécialiste des questions politiques du journal. "Le peuple s'est levé", titre de son côté en Une le Maariv (populaire) sur une photo aérienne montrant des rues bondées de manifestants. Le quotidien de gauche Haaretz montre lui aussi en Une les rues bondées de Tel-Aviv. Et Gideon Levy en conclut qu'"un régime demeurant impavide face à un rassemblement d'un tel gigantisme est voué à chuter". Dithyrambique, il ajoute: "c'est ainsi qu'un peuple apparaît quand il gagne son indépendance, quand il se libère et se réveille de son hibernation". Le Jerusalem Post (droite) convient que "Tel-Aviv a été samedi le théâtre de l'une des plus grandes manifestations de son histoire". Et d'expliquer que les manifestants ont ainsi clairement fait savoir "qu'ils avaient le sentiment que le gouvernement ne les entendait pas". Même ton pour "Israël Hayom", journal gratuit ouvertement favorable à M. Netanyahu, qui consacre lui aussi sa Une à une photo montrant une foule immense de manifestants avec ce titre: "un sentiment d'union pour les masses".