TUNIS (TAP) - La situation environnementale dans la ville de Lamta (gouvernorat de Monastir) "n'est pas inquiétante", selon les experts du ministère de l'Agriculture et de l'Environnement qui y ont effectués des analyses sur la qualité de l'air et de l'eau de mer, le 8 septembre 2011. Ces analyses interviennent suite aux revendications exprimées de plusieurs habitants de la région qui se sont plaints des émissions de la station d'assainissement de Lamta. "Une campagne de nettoyage sera lancée par le ministère de l'Agriculture et de l'Environnement, dans les sites pollués, en raison des dépôts anarchiques des déchets et de l'absence de gestion de la décharge de Lamta", a précisé ce département, mercredi, dans un communiqué. Sur la base des "analyses précises et des études sur terrain effectuées" par ses équipes d'experts, le ministère va étudier les mesures adéquates pour traiter la situation environnementale décriée dans cette région. " Cette dernière pourrait s'améliorer progressivement, si les efforts de tous les intervenants se conjuguent (municipalité, entreprises privées et citoyens)". Les habitants de la ville de Lamta avaient déjà observé des grèves devant la station d'épuration, le 23 août dernier et le 3 septembre courant, revendiquant sa fermeture et l'arrêt des émissions nauséabondes et de la pollution marine. Cette pollution a causé, selon eux, la mort de nombreux poissons, qui ont été rejetés sur la plage. D'après le témoignage d'un citoyen de Lamta, Khaled Chargui, qui a contracté une maladie de la peau causée par la pollution qui règne dans la ville, "cette situation n'est pas le résultat de la station d'assainissement, seulement, mais, aussi, des émissions des usines implantées dans la région et du comportement irresponsable des citoyens envers l'environnement".