Une stratégie nationale de contrôle, de prévention et de lutte contre la pollution de l'air a été mise en œuvre par le ministère de l'Environnent et du Développement durable. La législation promulguée dans ce cadre vise, en premier lieu, à préserver la qualité de l'air dans toutes les régions et de prévenir les gaz qui pourraient avoir des effets néfastes sur la couche d'ozone. Un cadre institutionnel a été également mis en place pour exécuter les différents projets. Les actions de partenariat concrétisées avec les opérateurs économiques ont permis de les informer et de les sensibiliser au sujet des dispositions à prendre en vue d'atténuer les effets de gaz nocifs. Il s'agit, pour ce faire, d'installer un dispositif pour purifier l'air ou encore mieux d'opter pour les technologies propres Des sessions de formation ont été organisées en vue de renforcer les capacités des techniciens et des experts dans ce domaine sensible. Intervention rapide Mieux, l'Agence nationale de protection de l'environnement (Anpe) a installé un réseau de stations de surveillance de l'air dans les grands pôles urbains pour contrôler en permanence l'atmosphère et intervenir rapidement quand le seuil de pollution dépasse la limite permise. Il s'agit dans ce cas de chercher la cause de cette pollution atmosphérique qui peut être due à des émissions de gaz provenant des usines ou d'un trafic automobile très dense. Les entreprises polluantes devraient alors prendre les mesures qui s'imposent en vue d'éliminer la pollution à la source. Assistance technique fournie Un programme d'extension de ce réseau au niveau national des stations de surveillance devrait permettre une meilleure prévision de la qualité de l'air à court terme. Le Centre international des technologies de l'environnement de Tunis (Citet) est également impliqué dans cette stratégie, dans la mesure où il est chargé de l'expertise, du conseil, de l'analyse et de l'élaboration des procédures de contrôle de la qualité de l'air ambiant et à l'émission. En plus du laboratoire fixe, un laboratoire mobile doté en ressources humaines hautement qualifiées et en moyens matériels est opérationnel pour effectuer les analyses et le contrôle. Une assistance technique est fournie aux intéressés pour qu'ils intègrent un système de contrôle des émissions à la source et en s'orientant vers la production propre. Les résultats réalisés jusqu'ici à la faveur des multiples mesures sont considérés comme positifs, surtout que, d'après les récentes analyses effectuées, la qualité de l'air dans notre pays est qualifiée d'assez bonne avec une variation d'une région à l'autre compte tenu de plusieurs paramètres dont ceux qui ont trait au tissu industriel, à la densité du trafic automobile et à la croissance démographique. Les autorités locales et nationales sont rapidement informées de tout changement anormal détecté par les stations de surveillance. Une structure et des comités sectoriels ont même été créés afin d'assurer le suivi et la mise en œuvre des accords et engagements régionaux et internationaux. Grâce aux différents moyens de mesure mobilisés, il est devenu possible aujourd'hui d'avoir les indicateurs de base relatifs à la situation générale de la qualité de l'air et les taux de certains éléments, comme les oxydes d'azote, de carbone, de soufre et l'ozone. Tout matériel destiné à l'usage domestique ou industriel qui pourrait avoir des effets sur la couche d'ozone n'est plus utilisé. Rappelons que le Programme présidentiel « Ensemble, relevons les défis» encourage «l'entreprise, amie de l'environnement», qui utilise des technologies propres pour éviter les émissions des gaz nocifs et le déversement d'eau usée polluée. Mieux, le principe du diagnostic environnemental obligatoire pour les établissements industriels est consacré pour éliminer à la source toute forme de pollution, y compris celle qui concerne l'air. Les énergies renouvelables constituent un choix stratégique car elles ne dégagent aucun gaz nocif et polluant.