BEYROUTH (TAP) - Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un recul de la croissance du Liban pour 2011, à 1,5pc, soit le pire taux ces dernières années pour ce pays touché au premier semestre par une crise gouvernementale et par les révoltes arabes dans les Etats voisins. Après les chiffres record d'au moins 7pc entre 2008 et 2010, le FMI prévoit "une croissance de 1,5pc pour le Liban en 2011 contre 4pc dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena)", selon le rapport hebdomadaire "Lebanon This Week" de la banque libanaise Byblos Bank, qui cite le FMI. Le Liban a connu une crise gouvernementale en janvier après que le Hezbollah et ses alliés eurent provoqué la chute du cabinet Saad Hariri. La formation du nouveau gouvernement a duré près de six mois, paralysant le pays. Par ailleurs, le secteur touristique, qui avait renoué avec l'époque de l'avant guerre civile (1975-1990) ces dernières années, a été touché après l'éclatement de la révolte dans la Syrie voisine. Malgré son solide secteur bancaire -les actifs des banques représentent le triple du PIB-, le Liban ploie sous une dette de plus de 50 milliards de dollars cumulée depuis la fin de la guerre civile.