MEDENINE (TAP) - M. Mustapha Ben Jaafar, secrétaire général du parti Ettakattol (forum démocratique pour le travail et les libertés), a fait savoir, lors d'un meeting, samedi, à Houmt Essouk (Djerba), que "la Tunisie vit une nouvelle étape et une occasion historique qui risque de ne plus se reproduire". "Ne pas voir aboutir les objectifs réels de la révolution, a-t-il dit, entraînera une nouvelle révolution qui coûtera cher». Selon M. Ben Jaafar, il existe deux solutions: "soit considérer la révolution comme une simple rébellion contre la corruption et reprendre le chemin qui nous mènera au point de départ, soit rompre avec l'ancien régime et procéder par une révision profonde des choix politiques, sociaux et économiques pour instaurer un modèle différent synonyme de nouveau départ". Le parti Ettakattol, a assuré son secrétaire général, appelle à rompre avec les orientations et les choix de l'ancien régime, s'opposant au principe de la continuité prôné par la majorité des partis dans leurs programmes. M. Ben Jaafar a, également, évoqué les défis qui s'imposent après les élections dont celui de retrouver une dynamique économique positive, réduire le chômage et promouvoir les régions tout en préservant la stabilité sécuritaire et sociale du pays notamment "dans ce climat de tensions et la présence des forces rétrogrades qui s'opposent à la transition démocratique qui va à l'encontre de leurs intérêts". De son côté, le tête de liste du parti Ettakattol dans la circonscription de Médenine, Slah Moucharek, a exposé le programme de son parti pour soutenir et promouvoir la région, à travers, entre autres, la création de zones industrielles et d'un pôle technologique, la mise à niveau de l'infrastructure de base, en reliant la région à la voie ferrée et à l'autoroute, en renouvelant le réseau d'évacuation des eaux, en y développant l'activité touristique et en renforçant la médecine spécialisée.