TUNIS (TAP) - Les patrons de presse ont "fermement" dénoncé, samedi, l'attaque du domicile du PDG de Nessma par "des extrémistes". Ces personnes ont préféré "le terrorisme" plutôt que d'attendre les résultats de l'enquête judiciaire ouverte contre la chaîne de télévision Nessma suite à la diffusion du film d'animation franco-iranien "Persépolis", regrette le syndicat tunisien des directeurs des médias. Le gouvernement est tenu de poursuivre les auteurs de ces violences et leurs instigateurs et de traduire devant la justice toute personne impliquée dans ces événements, affirment les directeurs des médias, faisant référence «aux dangereux développements des protestations» qui ont suivi la diffusion du film d'animation. Ils ont aussi mis en garde contre toute instrumentalisation électorale de cette affaire et ont exprimé leurs inquiétudes face au silence de la société civile et des partis politiques. "Ce silence risque de renforcer l'extrémisme et personne ne pourra plus jamais le contrôler à l'avenir", ont prévenu les patrons de presse.