MANOUBA (TAP) - Le sit-in d'un groupe d'étudiants barbus à la Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba, s'est poursuivi, mercredi, pour la troisième journée consécutive, pour protester contre l'interdiction du port du niqab. Afin de prendre connaissance de l'évolution de la situation, des membres de l'Assemblée nationale constituante sont allés à la rencontre, mercredi soir, du doyen de la faculté. Ahmed Brahim, membre à l'Assemblée constituante (Pôle démocratique moderniste), a indiqué à l'agence TAP que sa présence à la faculté intervient dans le souci de trouver des solutions permettant la levée du sit-in. Il a exprimé son soutien aux décisions issues de la réunion du conseil scientifique de la faculté. De son côté, Jalel Bouzid, membre de la Constituante (Ettakatol), a estimé « inadmissibles » les revendications des protestataires, insistant sur la nécessité de respecter le règlement intérieur de la faculté et de laisser l'université en dehors des conflits qui pourraient servir de prétexte pour justifier le retour de la sécurité à l'université. Pour sa part, Chokri Yaiche, membre de la Constituante (Afek Tounes), est venu à la faculté « à la demande du doyen ». Il a appelé à la nécessité de lever, immédiatement, le sit-in et d'engager un dialogue qui ne toucherait pas aux acquis de l'université tunisienne. A signaler qu'un groupe d'étudiants ont scandé des slogans appelant les politiques à quitter les lieux et à laisser l'affaire se régler entre étudiants et administration. Ils ont exigé de préserver l'université contre la surenchère politique.