TUNIS (TAP) - Les participants au forum «dialogue de blogueurs » ont souligné que la lutte contre «les dérapages » et «les utilisations irresponsables » des réseaux sociaux, reste tributaire d'une prise de conscience quant à l'importance «de l'engagement volontaire » des internautes à garantir un seuil minimum de déontologie lors de l'utilisation des moyens de communication. L'académie allemande « Deutsche Welle Akadémie », les sites tunisiens « Nawaat » et « Radio Kalima » ont organisé, du 28 au 30 novembre 2011, à Tunis, un forum de blogueurs, auquel ont participé des experts dans les réseaux sociaux (blogs, Facebook, Twitter, Youtube et Google)et des blogueurs maghrébins, arabes, allemands et français. Les participants ont passé en revue « les dérapages et les utilisations irresponsables » des réseaux sociaux (publication de fausses informations et des rumeurs, diffamation et incitation à la violence). Bien que tous les participants aient confirmé les déviations et les utilisations irresponsables des réseaux sociaux, la plupart d'entre eux ont contesté l'idée d'édicter des lois régissant l'utilisation de ces réseaux. En effet, ont-ils dit, les lois sont toujours décidées selon les intérêts des gouvernements et limitent par conséquent la liberté. Etre un blogueur n'est pas une profession comme le journalisme et le blogueur n'est pas un journaliste mais un citoyen journaliste. Son travail vient compléter l'action des médias dont certains cachent encore les vérités ou les déforment pour satisfaire des intérêts bien particuliers ou bien suite à des pressions exercées sur la profession dans les pays répressifs. Le blogueur Firas Kefi (18 ans) a proposé de créer des « tribunaux Web » en Tunisie qui seront chargés de la résolution des conflits dans lesquels les utilisateurs des réseaux sociaux seraient partie prenante. La blogueuse marocaine Shama Darchoul a soutenu l'idée de mettre en place un pacte déontologique relatif à l'activité du blogueur, recommandant de lancer des campagnes de sensibilisation à large échelle afin de convaincre les usagers des différents réseaux sociaux de respecter ce pacte. Des participants au débat ont évoqué les « dégâts » causés par les réseaux sociaux, en langues arabe, française et anglaise, en raison des symboles alternatifs conçus par les blogueurs en matière de communication.