Al Qods occupée, 1 fév 2010 (TAP) - L'armée israélienne a entamé une procédure disciplinaire à l'encontre de deux officiers supérieurs à la suite de tirs d'obus au phosphore contre un bâtiment de l'ONU à Gaza, lors de l'offensive de l'hiver dernier, ont rapporté lundi les médias. La procédure a été engagée à l'encontre du commandant de la division opérant à Gaza, le général Eyal Eisenberg et le chef d'un régiment d'infanterie, le colonel Ilan Malka, accusés "d'avoir dépassé leurs prérogatives de façon à mettre en danger des vies" de civils. Dans un rapport officiel remis vendredi à l'ONU, qui s'efforce de réfuter les graves accusations de la commission d'enquête du juge sud-africain Richard Goldstone, les autorités israéliennes indiquaient avoir engagé une procédure disciplinaire contre un général et un colonel, sans les identifier. En règle générale, des militaires risquent tout au plus un blâme de la part de leurs supérieurs pour ce type d'accusations, avec le risque d'affecter leur carrière. Le bombardement au phosphore durant l'opération "Plomb durci" avait atteint le 15 janvier un bâtiment de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Accusée d'avoir bombardé des zones densément peuplées à l'aide de munitions au phosphore blanc, l'armée avait jusqu'à présent soutenu que son emploi de ce type de munitions s'était opéré "en accord avec les lois humanitaires internationales". Israël affirme avoir ouvert des enquêtes sur 150 incidents séparés, dont 36 font l'objet d'une enquête criminelle