Après le ralliement travailliste à sa coalition : Nétanyahu assure que son gouvernement serait un -partenaire pour la paix avec les Palestiniens- Le Temps-Agences - L'organisation Human Rights Watch (HRW) accuse l'armée israélienne de crimes de guerre à Gaza pour avoir utilisé des munitions au phosphore blanc lors de son offensive dans le territoire palestinien. Selon l'organisation de défense des droits de l'homme, l'armée israélienne savait que ce type d'armes menaçait directement la population civile, mais elle a continué sciemment de les utiliser jusqu'à la fin de ses opérations, le 18 janvier, "en violation des lois de la guerre". Les projectiles au phosphore blanc ne sont pas considérés comme des armes chimiques. Cette substance s'enflamme facilement dès lors que l'air ambiant dépasse les 30°C, et les flammes produites peuvent être difficiles à éteindre. Les organisations de défense des droits de l'homme appellent depuis longtemps à l'interdiction des munitions au phosphore blanc, affirmant qu'elles causent des souffrances excessives par brûlures. "A Gaza, l'armée israélienne n'a pas seulement utilisé du phosphore blanc dans des zones non habitées en tant qu'écran de protection pour ses troupes", a déclaré Fred Abrahams, chercheur à HRW. "Elle a tiré à plusieurs reprises des obus à phosphore blanc sur des zones densément habitées, même lorsque ses troupes n'étaient pas dans cette zone et que des obus fumigènes, plus sûrs, étaient disponibles. Des civils en ont souffert ou sont morts inutilement", a-t-il ajouté. HRW ne donne aucun chiffre sur les victimes des tirs au phosphore blanc, estimant qu'il est difficile de déterminer si ce produit est impliqué ou non dans les brûlures subies. L'ONG dit avoir récupéré des obus, des boites et des dizaines d'engins au phosphore blanc dans les rues, sur les toits et dans les cours d'immeuble de Gaza ainsi que dans une école gérée par les Nations unies. Elle demande à la hiérarchie militaire israélienne de répondre de ses actes et aux Etats-Unis, qui ont fourni les obus, de mener une enquête. L'état-major israélien a annoncé fin janvier qu'il menait ses propres investigations dont les résultats n'ont pas encore été publiés. --------------- Après le ralliement travailliste à sa coalition : Nétanyahu assure que son gouvernement serait un -partenaire pour la paix avec les Palestiniens-
Le Temps-Agences - Le Premier ministre désigné Benyamin Nétanyahou a assuré hieri, au lendemain du ralliement des travaillistes à sa coalition, que son prochain gouvernement serait un "partenaire pour la paix avec les Palestiniens". La paix "est un objectif commun et durable pour tous les Israéliens et tous les gouvernements israéliens, y compris le mien. Cela signifie que je négocierai avec l'Autorité palestinienne pour la paix", a expliqué Nétanyahu au cours d'une conférence économique à Al Qods "Les Palestiniens devraient comprendre qu'ils ont avec notre gouvernement un partenaire pour la paix, pour la sécurité, pour le développement rapide de l'économie palestinienne", a-t-il ajouté. Il a présenté cet objectif de développement économique comme un "complément" aux pourparlers de paix, notant qu'une économie palestinienne forte donnera de "fortes fondations pour la paix". Le négociateur palestinien Saeb Erekat a accueilli avec prudence ces déclarations, soulignant que le prochain gouvernement devra s'engager sur la question de la création d'un Etat palestinien. "Tout gouvernement israélien qui accepte la solution des deux Etats, négocie avec nous sur toutes les questions essentielles sans exception, et accepte de cesser de développer les colonies (...) sera un partenaire", a-t-il déclaré. "C'est le temps des actes pour les deux parties, pas celui des mots", a-t-il fait valoir. Les déclarations de Nétanyahu interviennent au lendemain du ralliement travailliste à sa coalition, jusque là très marquée à droite. Le comité central du parti travailliste s'est prononcé mardi sur l'accord de coalition conclu précédemment entre Benyamin Nétanyahou et le numéro un travailliste Ehoud Barak. Après un débat houleux, 680 délégués du parti ont voté le ralliement à la coalition et 507 contre. Le chef du Likoud Benyamin Nétanyahu, qui a jusqu'au 3 avril pour former son gouvernement, avait déjà conclu des accords de coalition avec le parti ultranationaliste Israel Beitenou (Notre Maison Israël) d'Avigdor Lieberman et le parti religieux ultra-orthodoxe Shas. Le soutien des travaillistes doit permettre à Benyamin Nétanyahu de disposer d'une coalition plus stable, moins à la merci des exigences de ses partenaires. Selon l'accord de coalition conclu avec les travaillistes, le prochain gouvernement s'engage à poursuivre les discussions pour un accord de paix avec les Palestiniens -Benyamin Nétanyahu s'y était jusqu'à présent refusé- et honorer les accords signés par le passé avec les Palestiniens. Benyamin Nétanyahu dispose désormais d'une majorité parlementaire d'au moins 66 voix sur 120. Selon sa porte-parole Dina Libster, il présentera son gouvernement la semaine prochaine au Parlement, avec un vote prévu mardi. Kadima, le parti centriste de la ministre sortante des Affaires étrangères Tzipi Livni, a refusé de rejoindre la coalition.