TUNIS (TAP)-L'évaluation de l'ancien schéma de développement en Tunisie, basé sur la réalisation de la croissance économique aux dépens de l'équité sociale, est au centre de la 26ème édition des journées de l'entreprise dont l'ouverture a eu lieu vendredi à Port El Kantaoui (Sousse). Cette manifestation est organisée jusqu'au 10 Décembre, par l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE) sous le thème : « L'Entreprise et le Schéma de développement : Engagement et Equité ». Y prennent part la crème des chefs d'entreprises tunisiens, une pléiade d'éminents économistes, banquiers, sociologues et universitaires et des représentants d'institutions internationales (banque mondiale, OCDE, BEI), et de l'Union européenne, ainsi que des personnalités du monde politique et des affaires d'Italie, Algérie, Libye, Belgique et des USA. Il en ressort, principalement, que malgré le taux de croissance de 5% réalisé durant les dernières années, le schéma de développement tunisien n'a pas réussi à faire profiter des fruits de la croissance, toutes les catégories sociales dans diverses régions. Les faiblesses de ce schéma, résident selon les participants, en l'absence de la bonne gouvernance et la propagation de la corruption, ce qui a accru les disparités régionales et le chômage, notamment parmi les diplômés du supérieur. Le schéma de développement escompté, nécessite d'après les intervenants, de dynamiser le rôle de l'entreprise et du secteur privé. En effet, les entrepreneurs sont appelés à soutenir les secteurs technologiques porteurs et à développer la coopération et le partenariat avec l'Europe, le Maghreb et les pays méditerranéens. Ils ont mis en exergue le rôle des chefs d'entreprises tunisiens dans le développement du climat d'affaires par le biais de la diversification de la production et la décentralisation du développement, afin de réduire les divergences sociales et créer plus d'emplois. Le fondateur de l'IACE et l'ancien ministre, Mansour Moalla, a proposé l'organisation de journées régionales pour la création d'entreprises, en mettant à contribution les jeunes compétences.