TUNIS (TAP) - L'Espérance Sportive de Tunis tentera d'emboîter le pas aux congolais du TP Mazembe, à l'occasion de son premier mondial des clubs qu'elle entame samedi à Toyota face à une autre équipe arabe, Al-Sadd du Qatar, pour le compte des quarts de finale. Il y a un an, les Congolais du TP Mazembe avaient réussi l'exploit de se hisser en finale du Mondial des clubs face à l'AC Milan. Cette année, les nouveaux champions d'Afrique tenteront de les imiter, en commençant d'abord par s'ouvrir la voie des demi-finales en écartant de leur chemin les champions d'Asie d'Al Sadd, pour retrouver les grands favoris de la compétition, les Espagnols du FC Barcelone. Au pays du soleil levant, l'Espérance de Tunis s'est rendue avec le double objectif de représenter dignement le football africain et de faire mieux que l'Etoile du Sahel, premier club tunisien à avoir accédé au Mondial des clubs, en 2007. Les étoilés avaient alors battu en quarts de finale les Mexicains de Pachuca (1-0) avant d'échouer en demi-finales face aux Argentins de Boca Juniors (0-1), pour terminer à la 4e place après sa défaite face aux Japonais d'Urawa Red Diamonds (4-2 au tab). Ainsi, pour défoncer "le barrage" d'Al-Sadd, la mission des "sang et or" ne sera guère de tout repos. Car, l'équipe qatarie, qui vient de reconquérir le titre continental 22 ans après son premier sacre, nourrit les mêmes ambitions de passer le cap "Espérance" pour accéder en demis. Elle comptera de surcroît sur un arsenal composé de trois internationaux africains, l'Algérien Nadir Belhaj, l'Ivoirien Kader Keita et le Sénégalais Mamadou Niang outre des joueurs locaux de talent, à l'image de Khalfane Ibrahim. Les deux premiers sont habitués aux joutes mondiales pour avoir participer avec leurs sélections respectives au dernier Mondial sud-africain en 2010. L'équipe du Doha est tenue aussi de défendre la réputation du football asiatique, un objectif que partage l'autre représentant de l'Asie, Kashiwa Reysol, récent champion du Japon. En dehors des prétentions continentales, les deux clubs sont appelés à donner la meilleure image du football arabe qui a toujours été de ce rendez-vous mondial, même si aucune équipe arabe, durant les sept dernières éditions, n'a pu franchir les demi-finales. Les deux formations comptent des talents de qualité capables de faire la différence et d'aller jusqu'au bout de leurs ambitions. Si l'équipe d'Al Sadd conduite par l'Uruguayen Jorge Fossati compte un mélange de joueurs d'expérience et de jeunes talents, encadrés par le trio africain, celle de Nabil Maaloul n'en est pas moins touffue et aussi prometteuse. Les Darragi, Msakni, Traoui et autres Afful et Ndjeng sont autant de valeurs slres qui ont fait leur preuve tout au long d'un parcours exceptionnel en Ligue des champions, grâce à leurs qualités techniques et leur discipline. Avec leur entraîneur et enfant du club, ils ont même été les artisans d'une saison exceptionnelle pour le club de Bab Souika, qui a réussi à décrocher outre le titre africain, le doublé coupe-championnat. Rester sur cette belle lancée et réussir une bonne entrée en matière au mondial des clubs, telles sont les attentes de toute la Tunisie et de toute l'Afrique, en attendant de voir leur représentant défier les coéquipiers du double ballon d'or Lionel Messi. Malgré une moyenne d'âge de 24 ans, la plus jeune de la compétition, les "sang et or" ont les moyens de le faire. La confiance en soi qui les a guidé jusqu'à ce Mondial, peut s'avérer sans limites et les mener le plus loin possible. Tous les regards seront donc tournés vers le match de dimanche au Toyota Stadium dont le coup d'envoi sera donné à 8h00 heure tunisienne par l'arbitre chilien Enrique Osses.