TUNIS (TAP) - Le Syndicat général des médecins, pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique et la Fédération générale de la santé appellent à une grève, jeudi, 15 décembre, en signe de protestation contre les agressions dont sont victimes les professionnels du secteur. Cette grève exclue, les unités des urgences et la médecine de garde. Les deux syndicats appellent, également, à l'organisation d'un mouvement de protestation, le 23 décembre prochain, avec un arrêt de travail de deux heures (7h00-9h00), à l'exception des services d'urgence. Lors d'une conférence de presse tenue, mardi, au siège de l'Union générale tunisienne du travail, à Tunis, les deux syndicats ont évoqué la dégradation de la situation sécuritaire dans les établissements hospitaliers publics. Le secrétaire général du syndicat général des médecins, pharmaciens et médecins dentistes Sami Souihli qualifie « d'intenable », les agressions répétées contre le corps médical et paramédical. Un phénomène qui a pris de l'ampleur après la révolution, a-t-il fait remarquer. Il a évoqué, à ce propos, la violence verbale et physique à laquelle sont confrontés les agents de la santé, agressions allant jusqu'à causer une infirmité permanente, comme c'est le cas de deux professionnels de la santé ( 50 pc d'invalidité). Le syndicaliste a appelé à l'urgence de sécuriser les conditions de travail dans les établissements de santé. Souihli est revenu sur l'affaire de Dr Mourad Ben Mansour exerçant à l'hôpital khereieddine au Kram et qui a été contraint sous la pression à rédiger un faux rapport sur les circonstances de la mort d'un martyr de la révolution tué par balle. Le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, Kacem Affaya, a, de son côté, lancé un appel aux citoyens, en particulier les proches des patients, à considérer les conditions de travail dans les établissements publics. Il a ajouté que le syndicat a toujours défendu le droit des citoyens à des prestations de meilleure qualité. Le syndicaliste a, par ailleurs, expliqué, que les médecins, soucieux de secourir les blessés de la révolution, avaient omis de rédiger des rapports médicaux sur les circonstances de la mort des martyrs de Thala et Kasserine.