TOZEUR (TAP) - La situation foncière des anciennes oasis de Tozeur qui souffrent, par ailleurs d'un manque criant des ressources en eau, a été au centre d'une journée d'étude, tenue, lundi, dans le cadre de la 33e édition du festival international des oasis. Plusieurs agriculteurs et représentants de la société civile étaient présents à cette rencontre organisée par l'association de sauvegarde de la ville de Tozeur. Les participants ont été unanimes à souligner la nécessité d'intervenir d'urgence et avec efficacité pour sauver l'ancienne oasis de Tozeur, eu égard à sa valeur historique et sa contribution à l'enrichissement de la culture des villes oasiennes à travers le monde. Selon des données fournies par le commissariat régional au développement agricole, les ressources hydrauliques disponibles dans le gouvernorat de Tozeur sont estimées à 174 millions de mètres cubes dont 142 millions m3 sont consommées. A noter aussi, le vieillissement de la plupart des puits dans la région. 31 pc de ces ouvrages ont plus de 17 ans d'existence. D'où l'impératif d'économiser l'eau d'irrigation et de prospecter de nouveaux plans d'eau. Des intervenants ont évoqué la situation dans l'oasis Ben Guecha, sur la frontière avec l'Algérie. Cette oasis souffre aussi de la rareté des ressources hydrauliques et est sérieusement menacée par l'avancée des sables. Parmi les recommandations émises de la rencontre, le règlement de la situation foncière des oasis, comme condition sine qua non pour développer l'agriculture oasienne. C'est que l'octroi de titres de propriété aux exploitants des oasis, leur permet de bénéficier, systématiquement des crédits agricoles et autres incitations accordées par l'Etat pour la promotion de leurs activités.