TUNIS (TAP) - «L'arrêt ou la réduction des quantités importées d'huile végétale est une demande inacceptable», a déclaré, vendredi, à la TAP, M.Mohamed Ben Salem, ministre de l'Agriculture. Des agriculteurs et oléiculteurs ont observé, jeudi, à Sfax, un sit-in pour réclamer l'arrêt de l'importation de l'huile végétale, opération qu'ils considèrent comme l'une des principales causes de la stagnation enregistrée en matière de commercialisation de l'huile d'olive et une menace de faillite pour plusieurs entreprises agricoles. Le ministre a ajouté que « l'huile d'olive ne sera pas à la portée de bon nombre de tunisiens, même en cas d'arrêt de l'importation et la subvention de l'huile d'olive». M.Ben Salem a fait savoir que le pouvoir d'achat d'une tranche importante de tunisiens ne leurs permet pas d'acheter l'huile d'olive, dont le prix s'élève à 3,200 dinars( prix de gros) le litre, contre 1 dinar( prix de gros) pour l'huile végétale subventionnée. L'Etat subventionne l'huile végétale à hauteur de 1,200 dinar, le litre, a-t-il ajouté. Le ministre a rappelé que le ministère de l'Agriculture a décidé, au cours de la dernière période, trois mesures visant la dynamisation du marché local d'huile d'olive (offre et demande). La première autorise les exportateurs d'huile d'olive à exporter leurs produits à partir du mois de Mars au lieu de Mai, afin de faciliter l'écoulement de l'huile d'olive disponible en grandes quantités sur le marché local, en raison de son prix élevé. La deuxième est à caractère financier et vise à ne pas contraindre les exportateurs à honorer leurs engagements financiers auprès des établissements de crédit, avant juillet, et ce, en vue de leur fournir la liquidité nécessaire à l'acquisition et l'exportation de l'huile d'olive en plus grandes quantités. La troisième mesure concerne l'Office tunisien de l'huile d'olive (ONH), à travers le report du remboursement de ses dettes, afin de lui permettre d'acquérir des quantités additionnelles d'huile d'olive.