TUNIS (TAP) - La situation sécuritaire s'est améliorée dans le pays, a affirmé le chargé de l'information et de la communication au ministère de l'Intérieur, Hichem Meddeb, relevant la régression du taux de criminalité dans le pays, par rapport à l'année dernière au cours de laquelle 56 mille personnes ont été arrêtées pour participation à des actes de pillage et de vol, ou étant recherchées par la justice. Le responsable de la communication a indiqué, au cours de la rencontre d'information périodique du premier ministère, que six mille personnes recherchées par la justice ont été arrêtées, durant le mois de janvier courant. "L'Etat et le gouvernement sont là et sont animés d'une grande détermination pour rétablir la sécurité et rassurer tous les Tunisiens". Il a évoqué, à ce propos, la loi incriminant les agressions contre les locaux sécuritaires et les établissements publics et privés, ainsi que les attaques contre les agents de sécurité, ce qui va renforcer les orientations de l'Etat pour combattre les crimes, dans le cadre de la consécration de l'Etat des droits de l'Homme et le respect de la personne humaine et du droit du citoyen à manifester pacifiquement et non d'une manière sauvage qui menace l'intérêt public et privé. Concernant les accusations portées par certaines parties contre le ministère de l'Intérieur pour l'absence d'intervention visant à lever le sit-in de la faculté des lettres de la Manouba, il a expliqué que les forces de sécurité sont intervenues à cinq reprises et à chaque fois, après avoir quitté l'enceinte universitaire, les sit-ineurs retournent à la faculté, dès le départ des forces de sécurité. Le représentant du ministère de l'Intérieur a ajouté que le retour des sit-ineurs s'est, toujours fait par la porte principale, ce qui démontre les insuffisances de la faculté au niveau de la vérification des entrées et de l'identité des visiteurs. "Si l'on veut nous imputer la responsabilité de ne pas avoir fait le nécessaire pour résoudre cette question, c'est qu'ils nous demandent l'impossible". Le chargé de l'information et de la communication au ministère de l'Intérieur a estimé que la solution au problème des sit-ineurs de la Manouba ne peut pas être sécuritaire, mais doit être le fruit d'un dialogue entre les protestataires et les cellules de la société civile qui doivent les dissuader de ce qu'ils sont en train de faire, actuellement, ajoutant que "les solutions sécuritaires ne sont que des solutions à court terme". Evoquant l'agression commise par certaines parties contre le journaliste Zied Krichen et l'universitaire Hamdi Redissi, devant le palais de justice, à Tunis, au début de cette semaine, Hichem Meddeb a souligné que l'agresseur a été arrêté dans les 24 heures. Il a affirmé, à ce propos, que les forces de sécurité ont garanti la protection des victimes, lors de l'agression, et les a conduit au poste de sécurité publique de Bab Bnet, pour empêcher toute autre agression possible contre eux. Il a, d'autre part, indiqué que les forces de sécurité ont procédé, au cours de la nuit du jeudi à vendredi, à l'arrestation de 250 recherchés par la justice dont 120 ayant fait l'objet d'un jugement. Il a souligné que les forces de sécurité vont entamer des opérations qualitatives pour la poursuite des criminels et des délinquants, tout en réfutant l'existence d'une police politique en Tunisie. Par ailleurs, concernant les agressions répétées contre les agents des forces de sécurité, depuis la révolution, Hichem Meddeb a expliqué qu'entre janvier et septembre 2011, on a enregistré 400 agressions dont certaines ont fait des morts. A propos de la vidéo qui a circulé, dernièrement, concernant le ministre de l'Intérieur, l'orateur a indiqué que cette vidéo n'a dupé personne, mais qu'elle a eu des résultats contraires, faisant remarquer que la justice va poursuivre ses auteurs qu'ils soient en Tunisie ou à l'étranger. Sur un autre plan, le représentant du ministère de l'Intérieur a évoqué les efforts intenses fournis par les structures de la garde nationale pour dévoiler les cellules de trafic d'armes dans le pays. Ils ont arrêté un grand nombre de trafiquants de ces réseaux et saisi des quantités d'armes dépassant les 500 pièces. Il a appelé les détenteurs d'armes à les remettre aux locaux de la sécurité et aux unités militaires, afin de ne pas être poursuivis par la justice. Dans le même ordre d'idées, M. Meddeb a indiqué qu'une voiture libyenne entrée en territoire tunisien a été arrêtée, jeudi, avec à son bord six personnes en possession de deux fusils de chasse, une mitraillette Kalashnikov et d'autres armes. Pour ce qui est des efforts des municipalités pour faire face aux constructions sauvage, il a indiqué que les services concernés fournissent des efforts pour faire face à ce phénomène et organiser l'aménagement territorial.