BEYROUTH, 11 fév 2010 (TAP) - Le gouvernement libanais a assuré qu'il n'y avait "absolument aucune preuve" attestant la thèse du sabotage de l'avion d'Ethiopian Airlines qui s'est abîmé en mer le 25 janvier avec 90 personnes à bord, en réaction à un communiqué de la compagnie mercredi. " Nous l'avons dit dès le premier jour et nous le répétons: il n'y a absolument aucune preuve (permettant de croire à) un acte de sabotage ou un acte terroriste concernant la catastrophe aérienne. Nous avons clarifié ce point plusieurs fois", a indiqué le ministre de l'Information Tarek Mitri mrecredi à l'issue d'un Conseil des ministres tard dans la soirée. " Les Ethiopiens ont le droit de dire ce qu'ils veulent sur ce sujet, mais de notre côté, il n'existe aucune preuve qui puisse évoquer (cette hypothèse) et nous attendons toujours la fin de l'enquête pour révéler toute la vérité à l'opinion publique", a ajouté le ministre. Le Boeing 737-800 s'est écrasé au large du Liban quelques minutes après son décollage en pleine tempête de l'aéroport de Beyrouth. Mercredi, la compagnie Ethiopian Airlines a indiqué "n'écarter aucune possibilité, y compris celle d'un sabotage", tout en appelant à éviter les conclusions hâtives tant que l'enquête était en cours. Les boîtes noires, dont l'une est analysée en France, doivent permettre d'expliquer la raison pour laquelle l'appareil a dévié de la trajectoire indiquée par la tour de contrôle. Mardi, des informations de presse avaient indiqué que l'analyse préliminaire de la boîte noire faisait état d'une erreur de pilotage, avant que M. Mitri ne les qualifie d'"imprécises". Le jour de l'accident, les autorités libanaises avaient écarté l'hypothèse d'un acte de terrorisme ou de sabotage et Addis Abeba avait indiqué n'avoir "reçu avant (l'accident) aucune menace d'un quelconque groupe terroriste". Différents experts ont indiqué que le temps orageux pourrait ne pas être la seule cause de la catastrophe, l'avion ayant pu avoir un problème de moteur ou d'hydraulique. L'appareil a également pu être déstabilisé en entrant dans un cumulonimbus.