BEJA (TAP) - La délégation régionale de la Culture de Béja affirme avoir reçu des menaces et subi des pressions après la décision du ministre de la Culture de ne pas autoriser le «prédicateur» égyptien Wajdi Ghanim de donner une conférence au complexe culturel de Béja. Cette décision ministérielle, apprend-t-on, est conforme à la circulaire en date du 30 mars 2011 stipulant la nécessité de ne pas impliquer les espaces culturels dans toute activité politique ou de propagande et l'obligation de respecter la spécificité de ces espaces destinés à la seule pratique des activités culturelles. Un groupe d'individus avait demandé d'utiliser le complexe culturel de Béja au début de la semaine, proférant des menaces et accusant les services culturels de contribuer à «la désertification culturelle». Notons que Wajdi Ghanim a donné une conférence mercredi à la mosquée al-Hidaya de Béja-Nord, tandis que des associations religieuses ont mené une campagne en faveur de ce «prédicateur» obscurantiste qui prône la circoncision des filles et dont les propos ont suscité de vives condamnations de la part de la société civile tunisienne.