TUNIS (TAP) - Des représentants d'associations et de partis ont protesté, samedi, devant le siège de l'Assemblée nationale constituante contre ce qu'ils ont qualifié de «montée du phénomène de l'extrémisme, le désordre sécuritaire et la sédition.» Les manifestants ont dénoncé, également, «la persistance du chômage, la hausse des prix et la détérioration du pouvoir d'achat des citoyens.» Ils ont remis, à cette occasion, au président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, une lettre signée par des composantes de la société civile à savoir «le mouvement tous tunisiens», «le réseau Dostourna» et «l'initiative citoyenne», dans laquelle ils réitèrent leur attachement à la concorde nationale prônée par tous les partis politiques et par les différentes composantes de la société civile en vue de rédiger une constitution qui «consacre un Etat civil et instaure un régime républicain basé sur la démocratie et qui garantit une alternance pacifique au pouvoir ayant pour fondement la souveraineté effective du peuple et le principe de la citoyenneté». Ils ont insisté sur la préservation des acquis du peuple tunisien, son identité et les constantes nationales. M. Ben Jaafar a souligné lors de sa rencontre avec les représentants de ces structures, que la constitution tunisienne fera l'objet d'un consensus entre les membres de l'assemblée constituante, se félicitant de la vigilance de la société civile et de toutes les forces nationales vives contre l'extrémisme et le dogmatisme. Il a mis l'accent sur l'importance du dialogue entre tous les partis politiques pour faire réussir la transition démocratique en Tunisie et réaliser les objectifs de la révolution.
