RYADH (Envoyé spécial de l'agence TAP - Adel Riahi) - Les entretiens qu'a eu le Chef du Gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, durant sa visite au Royaume d'Arabie Saoudite, ont donné des signes d'une disposition saoudienne à impulser la coopération bilatérale dans les divers domaines. Dans une déclaration à l'envoyé spécial de l'Agence TAP, le Conseiller politique du chef du Gouvernement, Lotfi Zitoun a indiqué que la direction du Royaume d'Arabie Saoudite a confirmé son appui à la Tunisie en cette conjoncture économique difficile. Il a précisé que la délégation tunisienne n'est pas venue en Arabie Saoudite demande l'aumône, mais qu'elle oeuvrera en contrepartie à réviser ses législations relatives à l'investissement, à l'économie et à l'obtention de visas. La délégation tunisienne, a-t-il affirmé, a perçu auprès des hommes d'affaires saoudiens une disposition à investir en Tunisie, à contribuer aux fonds de développement, à dynamiser le développement régional et à lutter contre le chômage. Il a ajouté que le Prince héritier, Nayef Ben Abdelaziz Al-Saoud a exprimé son attention de visiter la Tunisie dans les plus proches délais afin de concrétiser les différents points convenus. Il est attendu également la visite, durant les jours à venir, de deux importantes délégations d'hommes d'affaires, la première conduite par Cheikh Salah Kamel, un des plus grands investisseurs saoudiens en Tunisie qui n'a plus mis les pieds dans le pays à cause des restrictions qui lui avait été imposées par l'ancien régime. A cette occasion, le Groupe Dallah Al Baraka tiendra sa réunion annuelle à Tunis. Pour ce qui est de la deuxième délégation, elle sera conduite par le président de la Banque islamique de développement, Ahmad Mohamed Ali, qui fera un exposé sur les fonds consacrés par la Banque en vue de contribuer aux projets de développement en Tunisie. S'agissant de l'extradition du président déchu du Royaume d'Arabie Saoudite afin de le juger en Tunisie, M. Lotfi Zitoun a indiqué que les responsables saoudiens ont pris l'initiative d'évoquer la question afin de souligner que le Royaume d'Arabie Saoudite a des traditions qui interdisent la remise de tout réfugié politique et que la partie tunisienne a précisé que cette question relève exclusivement de la justice tunisienne et qu'elle n'est point du ressort des responsables politiques.