MONASTIR (TAP) - « La transition démocratique passe avant tout par la réforme de l'appareil sécuritaire, la justice, les médias et l'administration », a affirmé le secrétaire général du parti communiste des travailleurs tunisiens (PCOT) Hamma Hammami. Hammami qui s'exprimait, dimanche, lors d'un meeting à Ksar Helal ( Monastir), a insisté sur la neutralité de l'administration. Les responsables doivent être élus et choisis en fonction de leur compétence. Les dernières nominations dans le corps des gouverneurs ont été « contraires » à ce principe, a-t-il fait observer. Car, selon lui, ils appartiennent au mouvement Ennahdha. « cette question aurait du être tranchée à l'Assemblée nationale constituante en cette phase transitoire » a-t-il poursuivi. Le Secrétaire général du PCOT demande du gouvernement provisoire d'ouvrir les dossiers de l'archive, de la police politique, de la torture, des opérations d'écoute des communications téléphoniques et des interrogatoires, attribuant « les agressions subies par les journalistes, les créateurs et les étudiants et qui menacent aussi les femmes » à « des groupes criminels quelque soit la couverture derrière laquelle ils se cachent ». Sur un autre plan, Hammami a nié toute relation entre la révolution tunisienne et la religion. Il considère que les accusations de mécréance est une tentative de diviser le peuple tunisien. Il a réitéré la position du PCOT sur le gouvernement « nous ne demandons pas de renverser le gouvernement, nous l'appelons à concrétiser les objectifs de la révolution ». le SG du PCOT a appelé à l'incrimination de la normalisation avec l'Etat sioniste dans la nouvelle constitution. Il s'agit d'une « ligne rouge pour la diplomatie tunisienne ». Hammami a présenté « le programme urgent » de son parti pour faire face à « la crise actuelle que connaît le pays » et « rectifier le processus de la révolution ». Ce programme comporte notamment des suggestions politiques, économiques et sociales et propose la révision de certains accords conclus avec l'étranger.