Tweet Share TUNIS (TAP) - Les participants, vendredi, à Tunis, à une table ronde sur la situation des réfugiés à la frontière avec la Libye, ont appelé le gouvernement tunisien, la société civile et le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) à assumer leur responsabilité envers les pensionnaires du camp Choucha. Ils proposent de rouvrir les dossiers des 272 réfugiés à qui la demande d'asile a été refusée par le HCR. Depuis janvier 2012, 56 nouveaux ressortissants libyens sont arrivés au camp Choucha qui a enregistré 26 naissances. Au cours de cette période, le camp a accueilli, aussi, 74 somaliens rescapés par la marine tunisienne. Un rapport élaboré par le forum tunisien des droits économiques et sociaux, met en garde contre la dégradation de la situation humanitaire dans le camp en l'absence de protection sanitaire et de contrôle de produits alimentaires, après le licenciement, par le HCR, de plus de 120 travailleurs tunisiens "pour des raisons financières". Selon le président de l'Institut arabe des droits de l'Homme, Abdelbasset Hassan, les organisations non gouvernementales doivent être habilitées à fournir l'aide juridique nécessaire et assurer la prise en charge sociale et psychologique des réfugiés. La situation des réfugiés au camp Choucha commande la conjugaison des efforts de tous, a-t-il encore relevé. Le responsable a insisté sur l'impulsion de la coopération internationale et l'élaboration d'un cadre juridique national sur le droit d'asile et sa constitutionnalisation. De son coté, la représentante du bureau du HCR à Tunis Ursula Schulze Aboubacar a mis l'accent sur le souci de l'organisation d'assurer des conditions d'hébergement décentes aux réfugiés et de parvenir, en collaboration avec l'Etat Tunisien, à des solutions appropriées au dossier des réfugiés. Elle a souligné l'impératif de hâter l'étude des demandes d'asile et d'aider les catégories vulnérables parmi les arrivants au camp. Depuis le déclenchement de la guerre en Libye, en février 2011, le HCR, a-t-elle rappelé, a soutenu, les efforts de secours du gouvernement tunisien et des citoyens, aux milliers de personnes ayant fui les violences en Libye. Plusieurs représentants de la société civile tunisienne étaient présents à cette rencontre organisée à l'initiative de l'institut arabe des droits de l'homme, conjointement avec le HCR. Tweet Share Suivant