Tweet Share TUNIS (Rédaction TAP: Chayma Zneidi) - "Maintenir les progrès, sauver des vies: Investir dans la lutte contre le paludisme" est le thème de la journée mondiale du paludisme célébrée le 25 avril de chaque année. Le paludisme appelé aussi Malaria est une maladie parasitaire, potentiellement mortelle qui se propage par la piqûre de certaines insectes. Elle touche particulièrement les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. 80 pc des cas sont détectés en Afrique subsaharienne. Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS), il s'agit d'un problème de santé publique qui pèse sur la santé et le potentiel économique des communautés les plus pauvres de la planète. Tunisie: Vigilance malgré une situation stable "La situation actuelle du paludisme en Tunisie est stable depuis son éradication en 1979 (Programme National d'éradication du paludisme - 1957). Toutefois, la vigilance doit rester de mise pour faire face au paludisme d'importation qui pourrait constituer une source pour la réapparition de la maladie dans le pays, a prévenu Dr. Dhikrayet Gamara, coordinatrice du programme national de lutte contre le paludisme (Direction des soins de santé de base au ministère de la santé). Le paludisme demeure une préoccupation pour les autorités sanitaires tunisiennes. Car le paludisme d'importation se chiffre à 50 nouveaux cas par an", ajoute-t-elle. La Tunisie, qui est parvenue à éradiquer le paludisme depuis 1979, est exposée au risque potentiel de résurgence de la maladie à cause de la persistance d'un réservoir potentiel du parasite, représenté par les cas importés. "Ce risque durera tant que persistera le paludisme dans d'autres contrées du monde". La responsable évoque comme facteurs de réapparition de la Malaria, l'augmentation du nombre des Tunisiens travaillant dans des zones endémiques. Les risques de réintroduction du parasite en Tunisie, qui constitue un pôle touristique, sanitaire, commercial et académique sont multiples. Il s'agit de l'afflux depuis quelques années de curistes étrangers venus des pays endémiques, l'augmentation des étudiants originaires d'Afrique subsaharienne et l'ouverture de lignes aériennes directes entre Tunis et certaines capitales africaines. "Pour éviter la réintroduction de la maladie, il est impératif de détecter rapidement les cas d'importation et de les traiter d'urgence" précise Dr. Gamara. Parallèlement au traitement curatif, il est impératif d'instituer un traitement prophylactique (préventif) pour les voyageurs qui se rendent dans les zones d'endémie. Ainsi et compte tenu du risque d'évolution rapide de la maladie vers une forme plus grave, il s'avère nécessaire de sensibiliser voyageurs et professionnels de santé à cette infestation et aux mesures préventives à mettre en oeuvre avant le départ, pendant le séjour et au retour d'une zone d'endémie, a-t-elle recommandé. 216 millions cas de contamination dans le monde D'après l'OMS, environ 216 millions de personnes contractent, chaque année, la maladie et près de 655 000 en meurent. Les habitants des pays pauvres sont les plus touchés. En 2010, près de la moitié de la population mondiale, soit 3,3 milliards de personnes, était exposée au risque de paludisme, précise l'OMS. La Journée mondiale de lutte contre le paludisme, instituée par l'Assemblée mondiale de la santé lors de sa 60è session en mai 2007, a pour but de faire connaître l'effort mondial nécessaire à la lutte contre le paludisme. Tweet Share Suivant