Tweet Share CARTHAGE (TAP)- Les participants au séminaire, organisé, vendredi au palais de Carthage, par la présidence de la République, sur le thème «Les cinq libertés dans l'UMA: vision d'intégration», ont soulevé une série de questions relatives à la coopération de la Tunisie avec les Etats du Maghreb arabe et aux exigences de la vision d'intégration dans l'espace maghrébin. Intervenant à cette occasion, le directeur général des affaires arabes et islamiques au ministère des affaires étrangères, Khaled Zitouni a relevé que le volume des échanges commerciaux entre les pays maghrébins «est en deçà des potentialités et des opportunités que recèle la région», indiquant que la Tunisie a décidé «d'éliminer tous les obstacles inhérents à la résidence, au droit d'appropriation, aux autorisations administratives avec l'Algérie, et d'oeuvrer à intensifier les échanges commerciaux avec le reste des pays de la région». De son côté, M. Omar Boubakri, chargé du PNUD à Tunis, a insisté sur l'impératif de la participation des communautés maghrébines aux élections municipales dans la région, passant en revue les expériences étrangères, dont en particulier celles des pays scandinaves. Pour sa part, le magistrat Issam Lahmar a traité de la liberté de circulation de la main d'oeuvre dans l'Union du Maghreb Arabe du point de vue des lois en vigueur, appelant à la nécessité de promulguer une loi autorisant aux maghrébins d'investir en toute liberté, outre la création d'une agence maghrébine de l'emploi, chargée de la coordination régionale entre les besoins de chaque pays de la région. S'agissant des conditions d'intégration économique, l'expert international Boujemaa Remili a classé la région maghrébine parmi les régions pouvant le plus bénéficié des opportunités d'intégration, énumérant, dans ce contexte, les avantages offertes par la région, dont notamment ses réserves pétrolières. Il a précisé que la capacité consommatrice de la région maghrébine dépassera en 2020 les 102 millions de consommateurs, soulignant que la région compte environ 4 millions de chômeurs, ce qui constitue «un motif sérieux d'intégration économique», de son point de vue. Pr. Remili a fait remarquer que la région maghrébine est en mesure de quintupler le volume de ses échanges économiques à travers l'instauration d'une monnaie unique, considérant que l'intégration passe impérativement par le développement du commerce et des services, la multiplication des projets communs, la coordination des politiques économiques mixtes et la libéralisation de la circulation des personnes et des capitaux». Au cours de la deuxième séance qui a porté sur les expériences d'intégration régionales et les leçons à retenir, l'expert international Dhafer Saidane a relevé l'importance de l'investissement extérieur pour l'UMA, passant en revue les résultats d'une étude académique menée par le Bureau de l'Afrique du Nord de la commission économique africaine. Il a, d'autre part, passé en revue certaines solutions permettant de promouvoir l'investissement extérieur dans le Maghreb Arabe, dont en particulier la mise en place de ce qu'il a appelé «Gouvernance collective», le développement de l'ingénierie financière, la création d'un organisme chargé de la promotion de la communication et de la formation commune, appelant à la nécessité de créer «un label régional» à travers des produits portant le caché «Produit au Maghreb arabe». Analysant les perspectives de l'intégration régionale dans le Maghreb arabe, Mme Cathrine Baumot-Kaitea, expert économique à la BAD, a indiqué que l'UMA est «l'une des régions les moins intégrées parmi les groupements qui existent dans le monde», en dépit des relations historiques qui les lient, ce qui coetent aux pays maghrébins de 2 à 3% de leur PIB. Pour ce qui est des représentants de l'Organisation de coopération islamique Al-Hassan Ahzain et de la Banque islamique Abdelaziz Hinaoui, ils ont exposé l'expérience de leurs institutions dans le domaine d'intégration régionale. Tweet Share Précédent Suivant