Tweet Share TUNIS (TAP) - Un workshop et une exposition-vente d'œuvres d'art se tiennent durant toute la journée du samedi au Centre National d'Art Vivant du Belvédère, à l'initiative de son coordinateur Mohsen Jeliti, et de l'Association de la maison de la culture d'El Mourouj. Ce workshop réunit des jeunes et des moins jeunes entre professionnels reconnus et artistes autodidactes, autour d'un même objectif '' Pour que l'Art continue''. Cette initiative vise à soutenir les artistes en versant 50 pc des produits des ventes et aider les jeunes artistes à réaliser leurs projets, s'agissant d'une première exposition, d'installations et de vidéos, ou de sculptures. Le prix des œuvres varie entre 100 et 1000 dinars. M. Jeliti a souligné que cette première manifestation sera suivie de nombreuses autres sachant qu'une pléiade d'artistes sera présente pour travailler sur place et soutenir cette action. Certains artistes à l'instar de Wazo Lunaire présente une œuvre intitulée ''Univers Wazoique Oxiriental'', une acrylique sur toile qui laisse au regard ''une interprétation libre tel un oiseau" dit-il en souriant. On découvre également l'artiste Abdelaziz Dridi qui tisse à l'encre de chine, des lignes pour une oeuvre qu'il appelle '' le Chaos''. A ce sujet, il déclare à l'Agence TAP: ''on ne sait pas où le chaos commence, où il continue et se termine mais, je sais que c'est l'art et la vie qui eux gagneront''. L'artiste Ali Issa, président de la fondation de la nationale Galerie Alyssa Dome des arts plastiques au Bardo, ayant à son actif plus de 3000 œuvres, selon ses propos, présente, pour sa part, une série d'œuvres dont des aérographies portant sur la paix et la révolution et des collages. Une manière pour lui de présenter au public certaines des techniques qu'il utilise dans son travail depuis de nombreuses années. Sondès El Bey, jeune professeur de physique, et artiste peintre depuis 5 ans, souligne, en peignant la Médina qu'elle aime, que sa participation à ce workshop est un témoignage de l'amour qu'elle porte à l'art tout en constituant une opportunité pour rencontrer des artistes de tous les courants et écoles. Côté photographie, on découvre les oeuvres de la jeune photographe Nadia Driss à travers notamment un travail sur l'art du spectacle, le flou insaisissable du mouvement qu'elle capture sans traitement informatique qu'elle a appelé ''Résonance'', juste des effets de photographie, dit-elle. Pour ce qui est de la sculpture métallique, Hammadi Ben Neya offre au regard l'univers magique des insectes, crabes, scorpions et oiseaux. Les sculptures de Mohsen Jeliti, intitulées ''l'Homme et la bête'', rappèlent Don quichotte et ''la fillette'' avec ses tresses métalliques tout en bleu. Ces œuvres métalliques qui sont puisées de la récupération est un témoignage que l'art se renouvelle et reprend vie à partir de tout et de rien. Nada Hammami présente également des sculptures constituées de bas-reliefs à base de résine et de patine couleur acajou qu'elle a nommées ''Flore'' une affirmation que la nature est toujours vibrante. Les pastels en couleurs et le feutre noir à la main, capturant avec passion et une aisance féerique les scènes de la vie quotidienne ainsi que des portaits, le grand artiste Ali Zenaidi, également président de la maison de la culture d'El Mourouj, enflamme les formes et rappelle que la beauté de la ligne et de la vie existent à travers l'art. Il peint ainsi face à un entourage fasciné par la fluidité des œuvres qu'il dessine. ''Cette initiative est une main tendue aux jeunes artistes et une initiative de groupe loin des sentiers battus et officiels'' déclare l'artiste. ''Il s'agit surtout d'une rencontre entre artistes de tous les ages, et une consécration de la société civile'' ajoute-t-il. ''C'est un moment de dialogue pour se découvrir et accepter nos différences, on travaille en public sous le regard des invités pour montrer que l'acte de créer est un acte civil, de solidarité, d'amour et d'identité et ce workshop est là pour dissiper les préjugés'' a-t-il conclu. Tweet Share Suivant