Tweet Share TUNIS (TAP) - La Tunisie est désormais dotée, juridiquement, d'un Centre national du cinéma et de l'image, en vertu du décret numéro 753 en date du 2 juillet 2012, paru au Journal officiel de la république tunisienne, portant sur l'organisation administrative et financière, ainsi que les méthodes de gestion de ce Centre. La création de ce Centre constitue un couronnement d'un travail assidu mené par les gens de la profession, en collaboration avec le ministère de la Culture, en vue de mettre en place une institution publique, à vocation non administrative, dotée de la personnalité juridique et d'une autonomie financière, chargée de gérer le secteur du cinéma dans le pays, dans ses différentes facettes (production, exploitation, distribution, industrie cinématographique, festivals cinématographique, formation, etc) Après la publication de ce décret, l'on s'attend à ce que le ministère de la Culture nomme un directeur général à la tête du Centre et décide de choisir un premier noyau de responsables en vue d'assurer le démarrage de l'établissement dans les plus brefs délais, s'agissant d'instaurer les structures de ce Centre tant attendu par les professionnels. Parmi les priorités du Centre figure la révision de l'ensemble des textes régissant le secteur cinématographique et qui datent, dans leur majorité, des années 60 et 80 du siècle dernier, devenus par conséquent non adaptés aux mutations profondes que connaît la scène cinématographique et audiovisuelle. Ces mutations consistent notamment en la prolifération des sociétés privées de production après la disparition de la SATPEC, la chute du nombre des salles de cinéma, l'apparition des techniques numériques et la hausse du nombre des diplômés spécialisés dans les techniques cinématographiques et audiovisuelles. Pour cela, les experts estiment que le Centre est appelé, dès le démarrage effectif de ses activités, à recruter de jeunes talents connaisseurs du domaine cinématographique et audiovisuel, pour leur garantir des stages dans des centres spécialisés dans des pays frères et amis qui ont une expérience cumulée dans le domaine de la gestion de l'activité cinématographique (restauration, numérisation des archives, équipement, gestion des espaces de projection à). Par ailleurs, le ministère de la Culture a entamé la recherche d'un bâtiment pouvant abriter le Centre et tient, selon une source autorisée au ministère, à ce que le bâtiment se trouve dans la banlieue nord de Tunis, banlieue liée à l'histoire du cinéma tunisien puisqu'elle avait accueilli les laboratoires cinématographiques ainsi que les bureaux de la SATPEC et accueille actuellement l'Ecole supérieure du cinéma et de l'audiovisuel à Gammarth. Le ministère ambitionne, selon la même source, de réunir l'ensemble des institutions concernées par le cinéma et l'audiovisuel, pour faciliter l'action du Centre. L'on espère aussi que le siège du Fonds africain pour le soutien du cinéma, crée récemment et dont la Tunisie a été choisie pour l'abriter officiellement, soit l'une de ces institutions. Tweet Share Suivant