Tweet Share LE BARDO (TAP) - Les allocutions prononcées, mercredi, par les trois présidents, à l'occasion du 55e anniversaire de la proclamation de la république ont suscité des réactions divergentes. Certains constituants et personnalités nationales ont estimé que ces allocutions sont généralement harmonieuses, alors que d'autres voient qu'elles viennent consacrer la politique de tergiversation et d'atermoiement face aux exigences de l'étape et plus particulièrement des prochaines élections. Le président du groupe Ettakatol Mouldi Riahi a estimé que les allocutions des trois présidents sont "complémentaires". En dépit de l'attachement du Mouvement Ennahdha à un régime parlementaire, le président du groupe Sahbi Atig a réagi favorablement à l'allocution du président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar qui a plaidé en faveur d'un consensus autour d'un régime politique. Selon la constituante Samia Abbou (CPR), le président de la République provisoire Moncef Marzouki a, dans son allocution, parlé largement de la fête de la République, alors que le chef du gouvernement et le président de l'Assemblée nationale Constituante n'ont pas évoqué cette question. Pour Mahdi Ben Gharbia (groupe démocratique), la proposition du gouvernement d'organiser des élections en mars prochain est "une décision irréfléchie", justifiant cela par l'absence jusqu'à présent d'une instance supérieure indépendante pour les élections et d'une loi électorale. Le chef du gouvernement qui a promis, il y a quatre mois, de créer cette instance, n'a pas jusqu'à présent, respecté ses engagements, a-t-il encore indiqué. Cet avis a été partagé par l'ex-président de l'ISIE Kamel Jendoubi qui a tenu à préciser que la date avancée pour l'organisation des élections est difficile à atteindre, formant le souhait de voir créer une instance supérieure pour les élections le plutôt possible. Quant au Secrétaire général de l'UGTT Houcine Abassi, il a estimé que les allocutions des trois présidents sont porteuses de bons augures, mettant l'accent sur l'impératif de respecter les échéances fixées dont la réalisation est tributaire de la promulgation d'une loi organisant l'instance supérieure indépendante pour les élections. Plusieurs constituants du groupe démocratique ont été absents à cette séance, tels que Ahmed Néjib Chebbi, Issam Chebbi, Maya Jéribi et Iyad Dahmani. Ils protestaient contre la nomination de Chedli Ayari, l'un des symboles de l'ancien régime, à la tête de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), précise un représentant du groupe. Tweet Share Précédent Suivant