Tweet Share GAZA (TAP) - La fermeture par l'Egypte du terminal routier de Rafah risque de provoquer une crise sanitaire dans l'enclave palestinienne de Gaza, a averti mercredi un porte-parole du ministère de la Santé du gouvernement Hamas. "La décision (par l'Egypte) de fermer le passage de Rafah, y compris aux malades et aux cas humanitaires, va ajouter à leurs souffrances et nuire à leur santé, et pourrait conduire à un désastre sanitaire", a déclaré aux journalistes Achraf al-Qodra. L'Egypte a fermé "jusqu'à nouvel ordre" le passage de Rafah, unique fenêtre de la bande de Gaza sur l'extérieur non contrôlée par Israël, à la suite d'une attaque dimanche dans le Sinaï par un commando armé qui a tué 16 gardes-frontières égyptiens. Selon l'agence de presse égyptienne MENA, les commandos armés étaient "des "jihadistes infiltrés depuis la bande de Gaza via des tunnels creusés sous la frontière avec la collaboration d'éléments jihadistes se trouvant dans les secteurs" en Egypte. Le Hamas a démenti toute implication palestinienne dans cette attaque. M. Qodra a souligné que de nombreux malades attendaient la permission de se rendre en Egypte en vue de traitements médicaux. "Ils attendent une décision de la direction égyptienne et du président Mohamed Morsi qui mettra fin à leurs souffrances". "Les Palestiniens (de Gaza) n'ont pas d'autre possibilité pour se rendre ailleurs dans le monde, et cela (l'ouverture du passage) est un gage d'espoir pour des centaines de malades", a-t-il poursuivi, soulignant que les médicaments sont devenus introuvables dans l'enclave. Israël et l'Egypte ont imposé un blocus partiel à ce territoire depuis 2007. L'ex président égyptien Hosni Moubarak a assoupli ce blocus en 2010, sans toutefois permettre le trafic commercial via le passage de Rafah, comme l'espérait le Hamas. Mais cet espoir a été ravivé avec l'arrivée au pouvoir de M. Morsi, issu des Frères musulmans. Tweet Share Précédent Suivant