Tweet Share BEYROUTH (TAP) - L'armée syrienne a détruit la dernière boulangerie qui vendait encore du pain dans la ville rebelle de Qousseir, cible dimanche à l'aube de violents bombardements, ont indiqué des militants. Cette ville de la province de Homs (centre) pilonnée depuis samedi, comptait trois boulangeries: l'une a été occupée par les troupes du régime et la deuxième a été détruite, ont affirmé les Comités locaux de coordination (LCC). Samedi, 12 personnes avaient été tuées dans la province de Homs, dont sept à Qousseir, tenue depuis des mois par les rebelles. Le 30 aoot, l'ONG Human Rights Watch avait accusé les troupes du régime de commettre des crimes de guerre en lâchant en trois semaines des bombes sur au moins dix boulangeries dans la seule province d'Alep, dans le nord du pays. Selon cette ONG, qui a visité six de ces boulangeries et interrogé des témoins, les attaques contre les files d'attente à l'entrée des boulangeries ont tué des dizaines de civils, notamment 60 personnes dans le quartier de Qadi Askar à Alep le 16 août. Par ailleurs, les LCC rapportent qu'une femme et trois enfants ont été blessés, dont l'un grièvement dans la chute d'un obus sur leur maison à Alep où rébellion et armée s'affrontent depuis plus d'un mois. Qualifiée de "mère de toutes les batailles" par le régime, cette lutte à Alep s'apparente désormais à une guerre d'usure avec des bombardements et des combats quotidiens sans qu'aucun des deux belligérants ne soit en mesure de l'emporter. Le 29 août, le président syrien Bachar al-Assad, intraitable après plus de 17 mois d'un conflit dévastateur, s'est montré résolu à gagner la guerre face à la rébellion même s'il a admis que cela nécessitait encore du temps. Les rebelles ont multiplié ces derniers jours les attaques contre les bases et appareils de l'armée de l'air, mais sans être en mesure de stopper les bombardements des hélicoptères ou des chars sur plusieurs fronts. Samedi, le nouveau médiateur international en Syrie, Lakhdar Brahimi, a appelé toutes les parties à cesser la violence, tout en jugeant que le pouvoir assumait une "plus grande" part de responsabilité dans l'arrêt des hostilités. Tweet Share Précédent Suivant