Tweet Share Nairobi (TAP) - Les Etats-Unis ont demandé lundi au gouvernement rwandais de dénoncer officiellement les rebelles du M23 qui affrontent depuis avril l'armée congolaise dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). "Ce n'est pas exagéré de demander au gouvernement du Rwanda de dénoncer un groupe rebelle qui s'en prend aux populations et qui cherche à déstabiliser un pays voisin", a dit Johnnie Carson, secrétaire d'Etat adjoint américain chargé des affaires africaines, lundi lors d'une téléconférence. "Le M23 est dirigé par des gens qui sont inculpés par la Cour pénale internationale, des gens qui sont responsables de graves violations des droits de l'homme. Ce n'est donc pas trop demander au gouvernement du Rwanda que de condamner ce mouvement", a-t-il ajouté. La semaine dernière, le Rwanda a démenti les accusations de l'Onu selon lesquelles Kigali apportait son aide aux rebelles du M23. Une réunion sur la situation en RDC, à laquelle ont participé le président rwandais, Paul Kagame, et son homologue congolais, Joseph Kabila, s'est tenue jeudi dernier à New York en marge de l'Assemblée générale de l'Onu. A l'issue de la rencontre, Paul Kagame a rejeté les accusations de l'Onu et a déclaré que la "résolution de la crise impossible si la communauté internationale continu de gérer cette question de manière erronée". Le M23 est constitué de centaines de déserteurs de l'armée congolaise réunis derrière Bosco Ntaganda, général mutin recherché par les autorités de la RDC et par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre. Les combats ont contraint quelque 320.000 civils à fuir. Selon un rapport des experts de l'Onu, le ministre rwandais de la Défense, James Kaberebe, le chef d'état-major de la Défense, Charles Kayonga, et le général Jacques Nziza, conseiller militaire du président, sont "en contact régulier avec le M23". Tweet Share Précédent Suivant