Tweet Share DAMAS (TAP) - L'armée syrienne a démenti lundi avoir recours à des bombes à sous-munitions comme l'en a accusé l'ONG Human Rights Watch (HRW), affirmant qu'elle ne disposait pas de ce genre d'armes. Dans un communiqué publié par l'agence officielle SANA, l'armée dénonce le fait que "certains médias complices dans l'effusion de sang en Syrie (aient) publié de fausses informations évoquant l'utilisation de bombes à sous-munitions contre les groupes armés terroristes", ajoutant qu'elle "ne possède pas ce genre d'armes". "L'armée syrienne ne dispose pas de ce genre d'armes", affirme le communiqué du commandement général des forces armées selon qui la publication de telles informations entrent dans le cadre d'"une campagne de désinformation contre la Syrie". HRW a affirmé dimanche que l'armée de l'air syrienne avait récemment largué des bombes à sous-munitions près de Maaret al-Noomane, où l'armée est aux prises avec des rebelles tentant de lui couper la route vers Alep (nord). "Le mépris de la Syrie pour sa population civile transparaît clairement dans sa campagne aérienne, qui inclut maintenant le largage de bombes à sous-munitions mortelles dans des zones habitées", a déclaré Steve Goose, en charge de l'armement au sein de HRW, cité dans un communiqué de l'organisation. "Les armes à sous-munitions ont été bannies par la plupart des pays et la Syrie devrait cesser immédiatement d'utiliser ces armes aveugles qui continuent à tuer et à mutiler", a-t-il ajouté. HRW se dit en outre "très inquiète" après avoir consulté des vidéos montrant des hommes et des enfants manipulant des sous-munitions non explosées "au risque de leur vie", rappelant que ces sous-munitions sont armées et peuvent exploser au moindre contact ou mouvement. La Syrie n'a pas ratifié la Convention sur les armes à sous-munitions, adoptée par 107 Etat en 2008, qui interdit la production, le stockage, le transfert et l'utilisation de cette catégorie d'armes et prévoit la destruction des stocks existants. Les bombes à sous-munitions (BASM) sont particulièrement meurtrières pour les civils, même longtemps après un conflit. Tweet Share Suivant