Tweet Share ROME (TAP) - Plusieurs dizaines de milliers de militants du premier syndicat italien, la Cgil, se sont rassemblés samedi dans le centre de Rome, sous le signe de "l'emploi avant tout", en annonçant qu'ils se mobiliseraient de nouveau le 14 novembre aux côtés des grands syndicats européens. Ce rassemblement, très coloré avec des dizaines de manifestants qui brandissaient des ballons ou des drapeaux aux couleurs de la Cgil (gauche), réunissait des professions très diverses: des métallos aux ouvriers de la construction en passant par des artisans derrière le slogan: "le travail avant tout". "Il n'y avait pas besoin de faire un gouvernement de professeurs, si c'était pour ce résultat, pas la peine", a lancé le chef de la Cgil, Susanna Camusso. "La politique d'austérité et de rigueur (du gouvernement de Mario Monti, ndlr) non seulement est un échec mais c'est la grande coupable des difficultés de ce pays", a-t-elle ajouté. Selon elle, "en Italie on a préféré investir dans la finance plutôt que dans la production et l'industrie". Mme Camusso a appelé à "combattre" une politique "qui génère un appauvrissement progressif du pays et parce qu'on ne peut pas dire à deux générations d'Italiens que leur avenir c'est la précarité". Des stands avaient été mis en place pour chaque branche de la confédération Cgil et par régions, par exemple pour la Sardaigne, frappée par toute une série de conflits sociaux. Une boulangerie ambulante avec son vrai four au feu de bois, était même installée, surmontée d'une pancarte disant: "nous revendiquons emploi et salaire...pour le moment nous offrons du pain". Beaucoup de stands de gadgets et t-shirts aussi clamant par exemple: "jeunes qui ne sont plus prêts à tout". "Nous redescendrons dans les rues le 14 novembre avec tous les syndicats européens", a promis le chef de la Cgil, à la fin de son discours. "Nous ne nous résignons pas, il faut changer ce pays", a-t-elle dit, en appelant les deux autres grandes centrales syndicales italiennes, la Cisl et la Uil à rejoindre la Cgil lors de la manifestation européenne. Pendant le rassemblement, le chef de la Fiom, branche métallurgie de la Cgil, Maurizio Landini, a rappelé que cette catégorie a prévu une grève nationale le 16 novembre. "Les politiques du gouvernement ne sont pas acceptées par les travailleurs et les grèves servent à unifier la lutte et à défendre la démocratie", a-t-il expliqué. Tweet Share Précédent Suivant