Tweet Share RYAD (Arabie Saoudite) (TAP) - Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a jugé mercredi à Ryad que la priorité en Syrie consistait à arrêter l'effusion de sang et répété que l'accord de Genève offrait une solution. Il a également rejeté comme non représentative la Coalition nationale, récemment formée par la plupart des factions de l'opposition syrienne, lors d'une conférence de presse à Ryad où il s'est entretenu avec ses homologues arabes du Golfe de la crise en Syrie. "Il est essentiel de parvenir à un arrêt de l'effusion de sang en Syrie", a-t-il dit, répétant que l'accord de Genève offrait un cadre pour un règlement de la crise dans ce pays. "La Russie est convaincue que la priorité est de mettre fin à l'effusion de sang. C'est ce qui est prévu dans l'accord de Genève", a ajouté M. Lavrov. "Nous pensons qu'il est important que toutes les parties extérieures s'emploient, avant tout autre chose, à appliquer l'accord de Genève", a-t-il poursuivi. Début novembre, il avait souligné la nécessité de "convaincre les parties syriennes de cesser le feu et de s'asseoir pour des négociations conformément à l'accord de Genève". Cet accord sur les principes d'une transition en Syrie a été adopté le 30 juin à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie. Il ne contient aucun appel au président Bachar al-Assad à renoncer au pouvoir alors qu'Occidentaux et certains pays arabes, ainsi que l'opposition syrienne, exigent son départ. "Nous avons proposé que le Conseil de sécurité adopte l'accord de Genève, mais nos partenaires n'en veulent pas", a expliqué le ministre russe, dans une allusion aux appels au renversement du régime de Damas. "Nous ne voulons pas changer de régimes", a-t-il ajouté, soulignant que "la Russie défend le peuple syrien, pas le président Bachar al-Assad". M. Lavrov, qui a rencontré ses homologues du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans le cadre d'un dialogue régulier entre les deux parties, a rejeté la Coalition syrienne c,xcar, selon lui, elle ne fédère pas toutes les factions de l'opposition syrienne. "Il n'y a pas d'unification de toute l'opposition". "Nous demandons à tous les opposants (syriens) de s'unir et de former une délégation pour des négociations" avec le régime de Damas, a-t-il dit. Les pays du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Qatar et Oman) avaient été les premiers à reconnaître lundi la nouvelle coalition de l'opposition syrienne comme le représentant légitime du peuple syrien. Les monarchies du Golfe, emmenées par l'Arabie saoudite et le Qatar, soutiennent le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad alors que Moscou est un allié indéfectible du régime de Damas. Tweet Share Précédent Suivant