TUNIS, 24 mars 2010 (TAP) - La Chambre tuniso-française du Commerce et d'Industrie (CTFCI) a organisé, mercredi, à Tunis, un débat sur le programme de mise à niveau des services (PMNS). Ce débat a été animé par M. Chokri Mamoghli, secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur et de représentants d'entreprises opérant dans le secteur des services. Ce programme, qui a démarré en mai 2009, est actuellement le grand chantier du ministère du commerce et de l'artisanat dans la mesure où sa mise en oeuvre se fait parallèlement aux négociations engagées par la Tunisie avec l'Union européenne et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la libéralisation des échanges de services. M. Foued Lakhoua, président de la CTFCI, a souligné, à cette occasion, l'intérêt qu'il y a à développer le potentiel à l'export des entreprises de services, à renforcer leur positionnement sur le marché local et à les aider à conquérir de nouveaux marchés. Intervenant, M. Mamoghli a rappelé les objectifs de ce programme pilote ciblant, dans une première phase, une centaine d'entreprises privées opérant dans les secteurs de la santé, les services fournis aux entreprises, les technologies de l'information et de la communication (TIC) et le transport. Il s'agit, notamment, de soutenir la dynamique de compétitivité et de croissance des entreprises et de renforcer le rendement du secteur des services de manière à relever les paris de l'emploi, l'investissement et l'exportation. Une douzaine d'entreprises ont été, jusqu'à ce jour, retenues pour identifier leurs besoins en matière de mise à niveau et pour sélectionner les bureaux d'études pour la réalisation de leurs plans, a-t-il affirmé, précisant que ce programme, focalisé sur la qualité et sur l'immatériel (management stratégique, marketing, TIC, innovation), ne manquera pas de contribuer à la réalisation des objectifs en matière d'exportation, d'investissement et d'emploi. Dans le domaine de l'emploi, le programme cible, en premier lieu les diplômés du supérieur, la communauté la plus touchée par le chômage, a-t-il poursuivi, rappelant qu'en matière d'exportation, la Tunisie se propose de porter la contribution du secteur des services au PIB à 64 pc et à hauteur de 30 pc au total des exportations. Le secteur contribue, actuellement, au taux de 60 pc au PIB, représente 50 pc du total des investissements et 26 pc des exportations tunisiennes contre une moyenne mondiale de 20 pc. Il emploie 49 pc de la main d'œuvre active et participe à la création de 60 pc des nouveaux emplois. Le débat instauré, ensuite, a permis de soulever plusieurs questions ayant trait aux spécificités du PMNS par rapport à l'ancien programme de mise à niveau, la libre circulation des personnes et des capitaux, les entraves à l'exportation de certains services (reconnaissance mutuelle des diplômes, problèmes de logistiques.). Certains intervenants ont plaidé pour l'intégration du secteur de la distribution à la liste des secteurs ciblés par le programme, estimant que ce secteur est d'une importance stratégique dans le commerce et le développement des exportations des services et même indispensable pour réussir un meilleur positionnement des services tunisiens sur les marchés internationaux.