La Chambre Mixte Tuniso- Française de Commerce et de l'Industrie a tenu, dans l'un des hôtels de la capitale une réunion essayant de débattre le programme de mise à niveau dans le secteur des services. Outre le président de la Chambre, Foued Lakhoua, ce débat a permis à plusieurs autres responsables d'être présents tels que Chokri Mamoghli secrétaire d'Etat auprès du ministre du Commerce et de l'Artisanat, Roger Goudiard, Directeur Général de l'Agence Française de Développement, Jaques Torregrossa, directeur d'Ubi France Tunisie ainsi que Faouzi Belhadj, président de la Chambre syndicale des bureaux d'études au sein de l'Utica. Le programme de Mise à niveau du secteur des services a démarré au mois de mai 2009. Il est présenté comme étant le grand chantier du ministère du commerce et de l'artisanat dans la mesure où sa mise en œuvre se fait parallèlement aux négociations engagées par la Tunisie avec l'Union européenne et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la libéralisation des échanges de services. Le Programme tire son importance dans son importance dans l'emploi, puisqu'il cible les diplômés du supérieur, la communauté la plus touchée par le chômage. Selon Chokri Mamoghli « en matière d'exportation, la Tunisie se propose de porter la contribution du secteur des services au PIB à 64 % et à hauteur de 30% au total des exportations. Le secteur contribue, actuellement, au taux de 60% au PIB, représentant 50 % du total des investissements et 26% des exportations tunisiennes contre une moyenne mondiale de 20%. Prés de 49% de la main d'œuvre active y trouve de l'emploi et plus important que tout cela, le secteur des services participe à la création de 60% des nouveaux emplois. Jusqu'aujourd'hui une douzaine d'entreprises ont été retenues pour identifier leurs besoins en matière de mise à niveau et pour sélectionner les bureaux d'études pour la réalisation de leurs plans, a affirmé C. Mamoghli, précisant que ce programme, focalisé sur la qualité et sur l'immatériel (management stratégique, marketing, TIC, innovation), ne manquera pas de contribuer à la réalisation des objectifs en matière d'exportation, d'investissement et d'emploi. Beaucoup de questions s'imposent concernant ce programme, l'une et peut être la plus importante d'entre elles, est celle concernant le secteur public. Bien qu'il concerne différents secteurs, le PMN du secteur des services ne concernent pas les entreprises publiques. Donc on devra voir des entreprises privées actives dans le secteur de la santé, du transport et autres développer leurs rendements, alors que les entreprises publiques de santé et de transport, surtout, doivent attendre d'autres programmes pour qu'elles soient à leurs tours mises à niveau.