HAMMAMET, 30 mars 2010 (TAP) - Un atelier de formation au profit des opérateurs dans le domaine politique et des medias se déroule du 30 mars au 1er avril à Hammamet. Cette session vise, notamment, l'insertion de l'approche du genre social dans les organes d'information, en particulier en ce qui concerne la participation politique. Elle entre dans le cadre du projet financé par le gouvernement espagnol, "Renforcement du leadership de la femme et sa participation à la vie politique et au processus de prise de décision, en Algérie, au Maroc et en Tunisie". A l'ouverture des travaux, Mme Bebia Bouhnak Chihi, ministre des Affaires de la femme, de la famille de l'enfance et des personnes âgées, a mis en exergue l'importance de la coopération et du partenariat, au niveau international, pour gagner les paris du genre social, en tant qu'objectif stratégique que la Tunisie oeuvre à consolider et appelle à le renforcer. Elle a indiqué que l'évocation du rôle de la femme et de sa place dans la vie politique et publique, est lié à un ensemble de dimensions nationale et civilisationnelle du projet moderniste du président Zine El Abidine Ben Ali. La ministre a fait remarquer que la consolidation de la présence de la femme tunisienne aux postes de décision et de responsabilité, pour atteindre un taux de 35 pc au moins, à l'horizon 2014, et l'introduction de l'approche du genre social, dans les différentes politiques et programmes sociaux, constituent l'un des défis sur lesquels parie la Tunisie, afin de consacrer davantage les droits de la femme, promouvoir sa place et renforcer sa participation dans la vie publique. Elle a, en outre, évoqué les actions de Mme Leila Ben Ali, épouse du président de la République et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), pour la consécration de l'orientation moderniste, grâce à ses efforts, en vue de traiter les questions liées au genre social, à toute forme de violence et de discrimination contre la femme, à la consolidation de ses droits et de la promotion de sa place dans la famille et la société. Elle a rappelé, à cette occasion, la proposition de Mme Leila Ben Ali, depuis 2001, de créer un prix pour la meilleure production journalistique sur la femme arabe, dans le but de renforcer l'image de la femme et de mettre en relief sa participation dans les divers domaines, de manière à préparer le terrain à une information qui considère la femme en tant que l'un des éléments actifs dans la société arabe moderne. La ministre a mis en exergue l'importance accordée à la promotion du secteur de l'information dans le traitement de la question de l'égalité des chances entre l'homme et la femme. Elle a relevé le besoin, à la lumière des profondes mutations, d'optimiser l'usage des moyens de l'information etde la communication pour édifier une société équilibrée et relever les défis du développement. De son coté, Mme Soukeina Bouraoui, directrice exécutive du centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (Cawtar), a mis en lumière l'attachement des pays maghrébins à la consolidation de la participation de la femme à la vie politique et au soutien des questions de développement en général. M.Mohamed Belhocine, représentant résident du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Tunis, a évoqué le rôle de l'information dans la promotion des conditions de la femme et l'élimination de toutes les formes de discrimination à son encontre. Il a également, mis en avant le rôle avant-gardiste de la Tunisie en matière de promotion des droits de la femme. Cette session de formation se tient à l'initiative de l'Institut international des Nations Unies de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW), et de Cawtar, avec le concours du centre d'information des Nations Unies à Tunis, le Fonds des nations Unies pour la population (FNUAP), et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).