• La femme représente 27,5% des membres de la Chambre des Députés, 19% de la Chambre des Conseillers et 33,6% des conseils municipaux Un atelier sur le projet de renforcement du leadership féminin et la participation de la femme à la vie politique et au processus de décision a été organisé, hier, à Gammarth par le Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (Cawtar). Ce projet, mis en œuvre depuis 2008, vise à promouvoir l'intégration de la femme dans la société, sa présence dans la vie politique et sa contribution à l'impulsion du processus de développement. Parmi les composantes du projet, qui s'achèvera en 2011, l'identification des difficultés qui entravent le leadership féminin, l'incitation à l'organisation de rencontres d'information sur la situation de la femme et sa place dans la société, outre l'échange d'expertises et la programmation de sessions de formation sur l'intégration de l'approche genre dans la prise de décision. Mme Bebia Bouhnak Chihi, ministre des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées, a évoqué les acquis réalisés au profit de la femme tunisienne, en particulier au niveau des législations grâce à l'intérêt que le Chef de l'Etat accorde à la consolidation de la participation de la femme dans la vie politique et publique et au renforcement de sa présence aux postes de décision. Par les chiffres, la femme représente 27,5% des membres de la Chambre des Députés, 19% de la Chambre des Conseillers et 33,6% des Conseils municipaux. Elle constitue également 27% de la population active. Partenaire de l'homme La ministre a rappelé que la Tunisie a mis en place l'approche genre depuis 1992 en vue de hisser la femme au rang de partenaire de l'homme et de conforter l'égalité des chances entre les deux sexes. Dans ce cadre, elle a indiqué que des sessions de formation ont été organisées au profit de 2600 femmes pour les inciter à développer leurs compétences professionnelles et à promouvoir l'esprit d'initiative. Plusieurs jeunes femmes promoteurs ont bénéficié, a-t-elle ajouté, des mécanismes d'incitation à l'initiative privée, soulignant, à titre d'exemple, que 30% des crédits alloués par la BTS ont été destinés à des femmes. Elle a précisé que les réalisations accomplies au profit de la femme seront consolidées dans le cadre du programme présidentiel (2009-2014) qui vise à porter la présence de la femme à 35% aux postes de décision à l'horizon 2014. La ministre a mis également en valeur la proposition de Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), de placer le 3e congrès de l'organisation, qui se tiendra en octobre 2010 à Tunis, sur le thème « La femme arabe partenaire essentiel dans le processus de développement durable ». Respect des droits de la femme De son côté, Mme Soukeina Bouraoui, directrice exécutive du centre Cawtar, a fait remarquer que la contribution des femmes au processus démocratique est "fondamentale et incontournable" dans la mesure où l'egalité entre les deux sexes permet un meilleur respect des droits de la femme et une meilleure prise en considération de son rôle dans la société. Pour sa part, M. Guillero Caro, directeur de la coopération espagnole en Tunisie, s'est félicité du partenariat avec tous les intervenants dans ce projet qui contribuera à améliorer le statut de la femme, en particulier en milieu rural. Conduit par le centre Cawtar, en collaboration avec l'Institut international de recherche et de formation des Nations unies pour la promotion de la femme (UN-Instraw), ce projet est également lancé en Algérie et au Maroc. Il est financé par le gouvernement espagnol.