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L'Avenue Habib Bourguiba: miroir d'un Tunis authentique et résolument moderne
Publié dans TAP le 29 - 04 - 2010

TUNIS, 29 avr. 2010 (TAP) - L'Avenue Habib Bourguiba, artère principale de Tunis et centre névralgique de la capitale, a su préserver, en plus d'un siècle, une place à part dans la configuration de la ville.
Attachée à son authenticité et inscrite dans la modernité, "l'Avenue" exhibe aujourd'hui fièrement sa richesse architecturale et ses commodités imaginées avec grand esthétisme, en veillant à respecter le cachet et l'harmonie générale de la ville.
"Chaque coin et chaque bâtiment de l'Avenue Habib Bourguiba a une histoire", atteste le Pr Abdessattar Amamou, chercheur en patrimoine à la Municipalité de Tunis, en référence aux nombreuses vies qu'ont eues les monuments qui la bordent.
L'histoire de ce qui fut au départ la "Promenade de la Marine", esplanade reliant le lac de Tunis à la Médina, transformée ensuite en "Avenue de la Marine", puis, après 1900, en "Avenue Jules Ferry", a progressivement vu le jour avec l'installation d'une nouvelle "ville européenne" à proximité de l'ancienne "cité arabe".
S'étendant sur un kilomètre environ, l'avenue est limitée à l'est par le terminus du train "Tunis-Marine" ou encore station TGM (Tunis-Goulette-Marsa) et à l'ouest par la place de l'indépendance. Son prolongement, l'avenue de France, mène au port de France, ou Beb B'har, l'une des 17 portes d'entrée de la Médina.
* Un monument, une histoire
Au niveau de la place de l'indépendance, en face de l'actuelle ambassade de France, se trouve la Cathédrale Saint-Vincent-de-Paul, cathédrale de rite catholique construite entre 1893 et 1897 dans le style romano-byzantin. Les fondations de la Cathédrale ont dd être consolidées par des troncs de Chênes, ramenés à l'époque de Norvège et de Suède, en raison de la nature vaseuse du terrain. Parmi ses trésors, elle renferme un orgue centenaire, le plus ancien de Tunisie, toujours en état de marche aujourd'hui.
Au centre de la place se dresse la Statue du philosophe Abderrahmen Ibn Khaldoun (1332-1406), érigée en hommage à ce grand penseur tunisien et en témoignage de la place accordée au savoir et à la connaissance en Tunisie.
Le théâtre municipal de Tunis, principal théâtre de la capitale, anciennement appelé Casino municipal de Tunis, est l'un des rares théâtres de style Art Nouveau au monde.
Conçu par l'architecte Jean Emile Resplandy et bâti par des promoteurs italiens, il est une élégante composition architecturale qui allie la perfection technique italienne au raffinement artistique français.
Inaugurée initialement en 1902, la "bonbonnière", nom donné au théâtre en raison de sa forme, est transformée et agrandie en 1909 pour porter sa capacité d'accueil de 856 à 1350 places.
Les plus grands noms et troupes de la scène tunisienne et internationale se sont succédé sur les planches du théâtre municipal, dont notamment Sarah Bernhardt, Salama Hegazi, Youssef Wahbi, Gérard Philippe, Jean Marais ou encore le grand comédien, dramaturge et metteur en scène Ali Ben Ayed qui dirigeait la troupe de la ville de Tunis.
A côté du théâtre Municipal se trouve le Palmarium, transformé aujourd'hui en un grand centre commercial. Le Palmarium était un espace de récréation et de loisirs prisé, renfermant notamment un jardin d'hiver de 500 m2, des boutiques, un casino externe (à l'emplacement de l'actuel Grand Café du Théâtre) et la fameuse salle de cinéma du même nom.
Le Palazzo Rossini, théâtre lyrique italien de renom, construit avant 1892, a également traversé le siècle et su garder sa vocation culturelle, en devenant la salle de cinéma "Le Palace".
A l'instar des rues et avenues avoisinantes, l'architecture et l'ornementation italiennes dominent les façades des immeubles et bâtiments anciens de l'Avenue Habib Bourguiba, témoignant de l'heureux mariage et de la parfaite intégration des cultures en Tunisie.
* Un projet d'envergure
Aussi, le projet d'aménagement de l'Avenue Habib Bourguiba, plus grand projet municipal de réaménagement et d'entretien réalisé à l'ère du Changement, est venu contribuer à la préservation de son cachet architectural et valoriser sa richesse historique.
Réalisé en 2001 moyennant une enveloppe globale de 14 millions de dinars, le projet a notamment permis le réenrobage de la route et de la chaussée et la réfaction du réseau d'éclairage public, tout en dotant l'Avenue d'un mobilier urbain assorti aux spécificités du paysage, en l'occurrence 900 lampadaires et réverbères, et 100 bancs publics très élégants.
Ce projet entre dans le cadre d'une série de grands projets décidés par le Président Zine El Abidine Ben Ali, visant à améliorer et à embellir l'environnement urbain de la capitale, à fluidifier la circulation et à promouvoir davantage la qualité de la vie à Tunis.
Le Chef de l'Etat a veillé personnellement sur l'évolution de l'exécution du projet, en se rendant notamment sur place pour suivre l'état d'avancement des travaux, ou encore en ordonnant de relayer plusieurs équipes, jour et nuit, afin de hâter son achèvement, eu égard à l'importance du cœur de la capitale dans les flux de la circulation automobile, la dynamique commerciale et l'animation de la ville.
Le Président de la République avait, également, recommandé d'inciter les propriétaires de biens immobiliers qui ont prévu d'effectuer de grands travaux de restauration à les entamer en même temps, afin de les achever avant la fin des travaux de réaménagement menés par la commune, et ce dans le but d'éviter l'apparition de nouveaux chantiers après le parachèvement du projet.
Ainsi, la Municipalité de Tunis a procédé, dans le cadre de ce projet, à la réduction de la largeur du terre-plein central de 13 mètres, ce qui a permis d'élargir les trottoirs gauche et droit. Elle a également procédé au revêtement de près de 40 mille m2 de trottoirs en dalles de granite et au réenrobage de 28 mille m2 de routes.
Les deux bords de l'artère principale ont été arborisés par 186 ficus. Sur les quatre rangées de ficus centenaires qui ornementaient l'allée centrale, seuls deux ont été gardées. Les arbres déplacés ont été réimplantés dans le jardin de la méditerranée, près du Lac de Tunis, dans un souci de préservation écologique. Pour la petite histoire, les premiers plants de ficus avaient été importés d'Annaba (Algérie) par le général Hassine en 1859.
Les fleuristes, qui étaient éparpillés aux quatre coins de l'Avenue, ont été centralisés au niveau de la station TGM, où 17 kiosques à fleurs ont été installés et des rangées de palmiers plantées, apportant un surcroît d'esthétisme à l'endroit.
La place 7 novembre 1987 a, à son tour, bénéficié de travaux de réaménagement d'un co t de 4 millions de dinars, comprenant notamment la construction d'une fontaine cybernétique musicale, installée dans un bassin circulaire de 35 m de diamètre, offrant une animation son et lumière interactive et des jeux de laser.
Un obélisque métallique moderne, habillé par des modules représentants des rosaces recouvertes de peinture bronze, a été placé au centre de la fontaine, et arboré, du haut de ses 37 mètres, par l'horloge 7 novembre qui a sonné l'avènement de la nouvelle ère.
* Un centre-ville moderne et dynamique
Avec l'évolution des travaux, le Président Ben Ali a donné ses instructions en vue de veiller à conférer à la ville de Tunis une dynamique continue et une activité permanente, dignes de sa place historique et civilisationnelle et de sa position de capitale du pays.
Il a ordonné, dans ce sens, d'assurer toutes les commodités de confort, de loisirs et d'animation, aussi bien à ses visiteurs qu'à ses habitants, recommandant de parfaire l'organisation de l'activité commerciale et de services qu'offre la ville.
Après l'achèvement de ce projet, la mairie de Tunis a entrepris des travaux d'aménagement et d'embellissement des rues avoisinantes, à l'instar de l'Avenue de France, ou encore la rue de Marseille, qui a été agrandie et dont la chaussée a été revêtue de granite, pour préserver une certaine harmonie dans les différentes rues et artères de la capitale.
Les travaux ont aussi partiellement touché les rues parallèles et adjacentes à l'Avenue Habib Bourguiba, qui ont notamment vu émerger des parkings couverts et à étages accueillant plus de 2600 véhicules par heure, ou la restauration et le réaménagement du Marché central de Tunis pour un montant de 6.4 millions de dinars.
Préservant précieusement ses spécificités historiques, l'Avenue Habib Bourguiba se veut aussi le miroir d'un Tunis moderne et évolué.
Suivant les dernières tendances de la mode, elle est aujourd'hui idéale pour le shopping avec ses grands centres commerciaux "le Palmarium" et "le Claridge" ou les boutiques luxueuses qui longent ses trottoirs et truffent les espaces comme le Colisée ou le Carlton.
Elle constitue également une station touristique et culturelle importante, avec ses 4 hôtels (dont deux de catégorie 5 étoiles) et ses très nombreux cafés, terrasses et restaurants touristiques classés.
Elle comporte, par ailleurs, plusieurs banques, bureaux de change, agences de voyages et autres services du genre.
Les espaces culturels sis à l'Avenue Habib Bourguiba abritent, tout au long de l'année, des manifestations majeures, comme les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) et les Journées Théâtrales de Carthage (JCT), organisées en alternance tous les deux ans, ou encore le festival de la ville de Tunis, le festival international du rire, le festival international de la guitare, la grande course des voitures historiques ... autant d'événements sur lesquels le département culturel de la mairie de Tunis veille scrupuleusement.
En 2009, l'Avenue a enregistré le passage d'entre 650 et 700 mille touristes étrangers, sans compter les résidents des hôtels. Elle accueille quotidiennement des milliers de personnes, entre célébrités, employés et simples citoyens désireux de faire une course ou tout simplement de changer d'air.
Les visiteurs de la plus grande artère de Tunis la qualifient comme "l'une des plus belles avenues au monde" pour la singularité de ses sites, l'esthétisme de ses façades, l'authenticité de ses monuments, la richesse de ses espaces et l'agréable ambiance qui y règne.


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