Tunis, 31 mai 2010 (REDACTION TAP) - les catastrophes naturelles ayant connu, ces dix dernières années de l'ampleur, encourant des risques énormes pour les villes et les hommes, l'Organisation des Nations Unies a juge urgent le lancement d'une campagne internationale, dimanche 30 mai a Bonn (Allemagne), en vue d'inciter, a rendre les grandes villes de la planète plus résilientes. Apres le tsunami de 2004 en Asie, le tremblement de terre en Haïti, le nuage de cendres volcaniques en Europe, le tsunami au chili... l'ONU a engage, suite a cette campagne, une stratégie qui s'étale sur deux ans, en vue d'inciter les dirigeants des métropoles du monde et les gouvernements locaux a s'engager sur une liste de ''dix points essentiels'' qui rendront leurs villes résilientes a ces catastrophes naturelles. Baptisée "pour des villes résilientes: ma ville se prépare", cette campagne a pour objectif "d'aider les villes a renforcer leur résilience contre les effets des catastrophes naturelles", selon un communique de l'ONU. Coordonnée par l'organe de l'ONU charge de la stratégie internationale de prévention des catastrophes (UNISDR) en partenariat avec l'ONU-Habitat et l'organisation mondiale de la santé OMS, la campagne permet essentiellement de "sensibiliser les décideurs locaux a rendre les villes plus résilientes et les exhorter a s'engager a travers une liste de dix mesures essentielles pour une résilience urbaine adaptée au changement climatique". Basée sur des campagnes antérieures consacrées à la résilience des bâtiments publics comme les écoles et les hôpitaux "cette nouvelle opération ambitionne de convaincre près d'un millier de maires dans le monde a investir dans la planification urbaine, les infrastructures, la sécurité des bâtiments, les systèmes de drainage pour éviter les inondations ou glissements de terrain, l'installation de système d'alerte préventive". "La réduction des risques urbains offre de nombreux avantages" a indique la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la prévention des risques de catastrophe, Margareta Wahlstrom, dans un communique annonçant le lancement de la campagne. "Lorsqu'elle est appliquée avec succès et qu'elle s'intègre a des politiques d'urbanisation durable, la réduction des risques urbains aide les villes résilientes à réduire la pauvreté , favorise la croissance et l'emploi et une plus grande équité sociale. Elle offre aussi de nouvelles perspectives économiques aux villes et contribue à créer des systèmes de santé et d'enseignement plus efficaces et des écosystèmes mieux équilibres" a ajouté Margareta Wahlstrom. "A l'heure ou plus de la moitie de la population mondiale vit dans les villes ou des centres urbains que ces zones sont devenues les moteurs économiques des nations, la réduction des risques est une occasion que les villes et leurs habitants ne peuvent pas rater" a-t-elle conclu. Prononçant son discours a l'occasion de la célébration de la journée internationale de prévention des catastrophes (2009), le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, avait souligne quant a lui l'importance de l'infrastructure lors des catastrophes notamment celle des hôpitaux. Il a appelé dans son message à mettre à l'abri ces établissements qui revêtent une importance capitale et deviennent littéralement le centre vital de la collectivité. "s'ils sont endommagésés (les hôpitaux), les efforts déployés pour sauver des vies humaines ont beaucoup moins de chance d'aboutir", a-t-il affirme. Au Burkina Faso, une inondation a oblige le personnel du principal hôpital de la capitale à évacuer les patients. En Indonésie lors du tremblement de terre de Sumatra l'effondrement d'un hôpital a alourdi le bilan des décès. A l'Aquila en Italie, l'écroulement d'un hôpital tout neuf rappelle tristement que les systèmes de santé des pays riches n'étaient pas à l'abri. La récente éruption du volcan islandais et le nuage de cendres qu'il a provoque incite, pour ainsi dire, à réfléchir sérieusement aux moyens pour prévenir les catastrophes et pouvoir y faire face. Au-delà des secteurs aérien et touristique, le nuage a eu des effets indirects sur de nombreux autres secteurs, en freinant ou en paralysant certains circuits de distribution, et en empêchant de nombreux salariés de se rendre à leur travail.