TUNIS, 16 Juil 2010 (TAP)- Fadhel Jaziri revient 20 ans après avec un remake de son spectacle "La hadhra" 1991. La version 2010 a été présentée jeudi soir en première dans le cadre de la 46ème édition du festival international de Carthage, en présence de plus de 7000 spectateurs venus satisfaire leur curiosité pour découvrir cette oeuvre qui avait auparavant attiré un large auditoire, bénéficié d'une large couverture médiatique à l'échelle nationale et même internationale. Cela dit, cette fois Fadhel Jaziri propose une vision artistique différente du point de vue conception et mise en scène. D'une durée de deux heures, ce spectacle de chant soufi et d'incantations mystiques, s'est basé non seulement sur des instruments à percussion classiques mais aussi sur des instruments occidentaux tels que la batterie, la guitare sèche, le saxophone et le piano. L'art n'a pas de frontières. Répondre au langage du temps, c'est ainsi que se résume la hadhra d'aujourd'hui, ouverte à tous les rythmes, à toutes les cultures. Du point de vue scénographie, Fadhel Jaziri a rompu cette fois avec les ingrédients de la hadhra où les chanteurs sont habituellement assis. Sur la scène envahie par les bougies, les artistes, plus de 100 jeunes entre interprètes, danseurs et musiciens étaient debout. Il a choisi pour la chorale, des jeunes étudiants issus des instituts de musique ainsi que des voix d'opéra pour l'interprétation d'un registre d'incantation religieuse. Il s'agit en fait d'une lecture de "Jaziri" qui revisite un patrimoine musical mystique à en juger par le public dont les impressions étaient différentes hier soir lors de la première représentation. La Hadhra 2010, à laquelle a assisté M Abderraouf El Basti, ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, sera au programme des festivals internationaux de Sousse, Monastir, Bizerte et Hammamet.